Pour le troisième mandat, plus le Président Macky Sall interdit d’en parler ou refuse de clarifier, plus le débat va crescendo dans tous les sens. Deux journalistes, Ibrahima Bakhoum et Pathé Mbodj, et un constitutionnaliste, Pape Ogo Seck, professeur titulaire agrégé des facultés de droit et sciences politiques, s’époumonent sur la bande FM, sur un flou juridique. Ce silence du tabou date de l’administration Wade.
Il y a beaucoup d’incertitude sur la candidature du Président Macky Sall. Un problème de clarification du deuxième ou troisième mandat présidentiel hante le chef de l’Etat himself et les Sénégalais.
Et d’aucuns estiment que la rédaction de la constitution du Sénégal a été à l’origine. Le Pr Seck pense que le constituant a quelquefois des problèmes avec la langue de Molière, notamment dans l’utilisation des mots, pour entretenir le flou. Pour le juriste, rien n’empêchait le constituant de préciser que nul ne peut exercer deux mandants, ensuite de dire, cette disposition vise le mandat en cours.
A en croire Ibrahima Bakhoum, la durée du mandat est cinq ans renouvelable une fois. Ensuite, poursuit-il, nul n’a le droit de faire plus de deux mandat consécutifs. Le nul est une exclusion de portée absolue.
“La loi c’et la morale, c’est l’esthétique. Ceux qui discutent d’un troisième mandat sont ceux qui n’ont pas d’esthétique, voire pas de moral. Pour Pathé Mbodj, discuter aujourd’hui d’un troisième mandat est une injure aux Sénégalais.
Toutes choses qui lui font dire que le Président Macky Sall devrait avoir la dignité, la grandeur de partir. Si Macky Sall veut être un homme d’honneur, un homme de parole, en 2024, il s’en va, ajoute le sociologue-journaliste.