Le chef de la faction Al-Mansour Ag Alkassim visé dans un raid de Barkhane

Sept jihadistes ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord du Mali lors d’un raid mené par des soldats français de l’opération Barkhane, a indiqué ce jeudi l’état-major français des armées. Parmi les jihadistes tués figure « très probablement » Al-Mansour Ag Alkassim, le chef d’une faction du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel liée à al-Qaïda. L’opération a été menée contre un groupe terroriste (GAT) formellement identifié. Le commando envoyé sur place a officiellement « riposté » à des tirs ennemis.

L’état-major français parle d’un coup sévère porté aux groupes terroristes opérant dans la région. L’opération s’est déroulée de nuit, lors d’un raid héliporté dans la région du Gourma. La cible était surveillée par un drone, évoluant en altitude. L’objectif était le commandant de la katiba Al-Mansour Ag Alkassim, surnommé Katiba « 3-Alpha » par les militaires de Barkhane. Groupe armé bien connu, mais dont le chef restait mystérieux opérant dans le centre du Mali, et dont le renseignement français évaluait les effectifs à une cinquantaine d’hommes au total.

Le mode d’action correspond à celui des forces spéciales françaises (COS), qui sont généralement chargées de traquer et neutraliser les chefs de guerre les plus dangereux. A Paris, l’état-major évoque « l’élimination très probable » du chef de la katiba. Sur les réseaux sociaux, des messages audio de condoléances en langue tamasheq ont été publiés.

L’opération a permis de saisir des armes et des composants servant à la fabrication de bombes artisanales (IED). Al-Mansour Ag Alkassim est une faction ayant rejoint le Groupe dit de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). « Ce raid est certainement lié aux opérations qui se sont déroulées dans la même région à Ndaki le 16 octobre dernier »,  précise une source militaire. Barkhane et les forces maliennes avaient alors affronté un groupe lourdement armé.

 

 

rfi