Le coronavirus, une menace «élevée» sur le plan mondial

France, Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne préparent des plans de rapatriement de leurs ressortissants. Les deux patients sous analyse à Zurich seront informés mardi. Les marchés ont également souffert de l’incertitude

Le nombre de victimes de l’épidémie de pneumonie virale en Chine s’élève à 81. Dans le monde, 2886 cas ont été confirmés. Des chercheurs de Hongkong évoquent des chiffres bien plus élevés.

Ce lundi matin, la France a annoncé un plan de rapatriement de ses ressortissants qui comprendrait une mise en quarantaine au retour. L’Allemagne y songe, la Belgique le prépare.

La période de congés à l’occasion du Nouvel An chinois, qui devait durer jusqu’au 30 janvier, a été prolongée de 3 jours, jusqu’au 2 février.
Premier décès à Pékin
Les autorités de la ville de Pékin ont fait état lundi d’un premier décès dans la capitale chinoise, celui d’une personne ayant contracté le nouveau coronavirus. La victime est un homme de 50 ans qui s’était rendu le 8 janvier à Wuhan et était tombé malade après être revenu à Pékin sept jours plus tard, a annoncé le comité à la Santé de la capitale. Il a succombé à une défaillance respiratoire.
L’OMS rehausse un peu son estimation
L’Organisation mondiale de la santé corrige son évaluation de la menace. Celle-ci passe à «élevée» à l’international. Jusqu’à présent, l’OMS avait indiqué que le risque était «très élevé en Chine, élevé au niveau régional et modéré au niveau international». «Il s’agissait d’une erreur de formulation», a expliqué une porte-parole de l’organisation.

■ L’épidémie fera mal à l’économie chinoise
Le tourisme est un poids lourd de l’économie du pays, représentant 11% du PIB en 2018. Trip.com, le géant chinois des réservations de voyages en ligne – qui lorgne une introduction à la Bourse de Hong Kong –, a vu son titre à Wall Street s’effondrer de 18% en quatre séances. Il a annoncé lundi proposer une «garantie d’annulation» gratuite.

Les répercussions pourraient se faire sentir ailleurs en Asie, du Japon à la Thaïlande, où les dépenses des touristes chinois sont un moteur économique crucial.