Le poste-frontière de Guerguerat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, sous contrôle marocain, à la frontière avec la Mauritanie. FADEL SENNA / AFP
Le Maroc à son tour bascule. L’activisme diplomatique de Donald Trump visant à enrôler un maximum de pays arabes dans la normalisation de leurs relations avec Israël a remporté, jeudi 10 décembre, un nouveau succès en convainquant le royaume chérifien de franchir le pas dans la foulée des Emirats arabes unis, de Barheïn et du Soudan. La rumeur allait bon train depuis des semaines, mais les efforts de la Maison Blanche semblaient buter sur de lourdes hésitations à Rabat. Il aura fallu que le président américain sur le départ abatte la carte du Sahara occidental pour finalement arracher l’assentiment du roi Mohammed VI.
Tel est le « deal » annoncé par M. Trump en deux Tweet quasi simultanés : le premier annonçant la « reconnaissance » par Washington de « la souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental ; le second se félicitant comme « une avancée historique » de la conclusion d’un « accord » entre le Maroc et Israël visant à « normaliser complètement » leurs relations. Un communiqué du cabinet royal à Rabat a très vite confirmé l’information, annonçant une « reprise des contacts officiels » et des « relations diplomatiques dans les meilleurs délais ». Sahara occidental contre Israël : un cas d’école de la diplomatie transactionnelle de Trump.