Un simple test d’urine permettrait de détecter des mutations génétiques annonciatrices d’un cancer de la vessie plus de dix ans avant que soit posé le diagnostic de la maladie, selon de nouvelles recherches.
Pour mener ses recherches, l’agence de l’OMS pour la recherche sur le cancer a collaboré avec plusieurs partenaires universitaires, dont le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon et l’université des sciences médicales de Téhéran.
Celle-ci disposait d’échantillons d’urine de quelque 50’000 Iraniens, recueillies au moment de leur inscription à une étude en 2004.
Les participants ont été suivis sur plus de dix ans et les tests ont permis de détecter les mutations d’un gène spécifique actif dans le déclenchement de cas de cancer de la vessie.
Selon l’étude publiée cette semaine dans la revue médicale EBioMedicine, les résultats ont montré que les mutations génétiques ont pu être détectées plus de dix ans avant l’apparition de la maladie sur 46,7% des échantillons de patients ayant ensuite déclenché un cancer de la vessie.
Réduire l’utilisation d’outils invasifs
Cette simple analyse pourrait donc permettre de réduire l’utilisation d’outils invasifs et d’améliorer « significativement » la détection précoce de la maladie, selon le docteur Florence Le Calvez-Kelm, chercheuse au CIRC et l’une des principales rédactrices de l’étude.
Ces recherches devront encore être validées par de nouvelles études. D’autres recherches utilisant des tests urinaires sont actuellement menées pour permettre la détection précoce de cancers, et notamment celui de la prostate.
oang avec Pierre-Etienne Joye et afp