Le financier présumé du génocide rwandais a été transféré à La Haye

Le financier présumé du génocide rwandais a été transféré à La Haye
Le financier présumé du génocide rwandais a été transféré à La Haye

France 24 nous apprend que le financier présumé du génocide au Rwanda, Félicien Kabuga, arrêté en mai dernier, en France, a été transféré, lundi, au tribunal pénal international de La Haye, qui l’accuse notamment de génocide.

Après 20 ans de cavale, Félicien Kabuga va enfin faire face à la justice internationale. Ce Rwandais de 87 ans, selon ses dires, accusé d’avoir financé les milices hutu responsables du génocide de 1994, a été transféré, lundi 26 octobre, au Tribunal pénal international de La Haye.

« Sa comparution initiale aura lieu le moment venu devant un juge de la Chambre de première instance affecté à son affaire », a annoncé la division de La Haye du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) dans un communiqué.

Félicien Kabuga a été arrêté en mai dernier près de Paris. Il devait initialement être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le MTPI – qui possède une division à Arusha et une à La Haye, aux Pays-Bas – notamment pour génocide et crimes contre l’humanité.

Ex-dirigeant de la radio génocidaire Milles collines

Un juge du Mécanisme a toutefois ordonné le transfèrement temporaire de M. Kabuga à La Haye pour un examen médical, avant son éventuel départ définitif pour Arusha.

Ses avocats avaient formulé une requête afin de demander qu’il soit définitivement transféré aux Pays-Bas et non à Arusha, « compte tenu de son âge, de sa santé fragile et de la présence de l’épidémie de Covid-19 en Tanzanie ».

Ancien président de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi, Félicien Kabuga conteste l’intégralité des sept chefs d’inculpation qui le visent.

Il est également soupçonné d’avoir contribué, en 1993, à l’achat massif de machettes qui seront distribuées aux miliciens en avril 1994, une accusation qui appuie la thèse d’une planification du génocide, jamais tranchée par la justice internationale, au grand dam de Kigali.