En 2018, le Ghana est devenu le premier producteur d’or en Afrique. Selon les chiffres divulgués par la Banque mondiale, il détrône l’Afrique du Sud tombé à la troisième place continentale.
158 tonnes sont sorties des mines d’or ghanéennes en 2018. Une hausse de 15% par rapport à l’année précédente qui permet à l’ancienne Gold Coast de ravir à l’Afrique du Sud la première place du continent.
Depuis plusieurs années les « golden boy ghanéens » multiplient les projets et les découvertes substantielles. Le Ghana a ainsi renoué avec les volumes importants des années 80, largement au-dessus des quatre millions d’onces commercialisés.
Paradoxe, si le Ghana rafle la première place à l’Afrique du Sud, ce sont pourtant des compagnies sud-africaines, comme Gold Field et Anglogold qui sont les plus actives sur son territoire, devant les américains et les canadiens.
Le sous-sol ghanéen n’a pas encore livré tout son potentiel
La réussite du secteur aurifère tient aussi à une réorganisation complète ces dernières années et à un meilleur contrôle des opérateurs. De nombreux mineurs illégaux, venus de Chine et de Russie notamment, ont dû cesser leurs activités ces dernières années.
Le sous-sol ghanéen ne semble pas avoir encore livré tout son potentiel, contrairement à l’Afrique du Sud dont le secteur aurifère est en plein déclin. Les filons s’épuisent obligeant les opérateurs à creuser de plus en plus profondément. L’Afrique du Sud pourrait ne plus produire d’or d’ici dix à quinze ans, selon certaines estimations.
Rfi