Le Juge Mamadou Seck, qui avait hérité de l’affaire Sonko Adji Sarr, a fait l’objet de menaces de mort.
Le Mamadou Seck, qui s’était désisté dans l’affaire « Sweet Beauté », a fait l’objet de menaces de mort. C’est ce que rapporte Libération dans sa livraison du jour. Des individus lui auraient envoyé des Sms dans lesquels on peut lire ceci: « Nous t’attendons sur le dossier Sonko. Nous te surveillons toi et ta famille de Tivaouane aussi. Du Sang va couler, mais pas seulement celui des manifestants. Vous et vos familles allez payer. Nous le jurons ».
La coorrespondance a été envoyée à deux reprises sur le numéro personnel du magistrat, le 28 février dernier. Les auteurs présumés ont été cueillis après plusieurs jours d’enquête. Il s’agit de A. Diagne et Y. C. Cissokho. Ils ont été déférées au parquet la semaine dernière malgré leurs dénégations. L’un d’entre eux a pu obtenir la liberté provisoire. Le dossier est envoyé en flagrant délit et la défense a exigé la comparution du Juge Mamadou Seck.
En début mars, le dossier de viol présumé, dans lequel est accusé Ousmane Sonko, est passé du Juge Mamadou Seck au doyen des Juges Samba Sall. Mamadou Seck, juge du 8ème cabinet, avait évoqué des «convenances personnelles» et de craintes pour sa famille pour se désister.
Le juge d’instruction, qui devait auditionner Ousmane Sonko, s’est retiré du dossier et avait informé le procureur de la République de sa décision en invoquant les disposițions de l’article 71 du Code de procédure pénale.
Il parle de «convenances personnelles, notamment de graves accusations non fondées et injustifiées portées» contre sa personne «relativement au traitement du dossier». Une allusion faite aux propos du leader de Pastef qui, lors de sa conférence de presse, l’a qualifié de juge «réputé faible et non indépendant».
Le magistrat instructeur a aussi évoqué des raisons familiales: «Ma première épouse étant d’ethnie diola et originaire de Ziguinchor, je suis habité par la crainte de faillir dans le traitement objectif du dossier, conformément à mon serment», disait-il.