18 mois pour une transition vers une administration civile, c’est la promesse de la Junte militaire qui a pris le pouvoir au Mali.
Après trois jours de consultations à Bamako, avec les dirigeants des groupes politiques et de la société civile, les militaires ont clos le débat en ficelant une charte de transition aussitôt rejetée par le mouvement du 5 Juin, qui a mené la contestation contre Ibrahim boubacar Keita.
Le M5 RFP dénonce une confiscation du pouvoir par les officiers, et réclame un leader civil pour la transition.
« Il s’agit notamment du profil du président de la transition qui doit être une personnalité civile et non-militaire puisque ça nous soumettrait aux sanctions de la communauté internationale, donc la CEDEAO, et aux modalités de désignations de ce président. Et nous avons entendu que ce serait par un collège alors que cet aspect n’a jamais été débattu en plénière. », explique Ibrahim Ikassa Maïga, un des responsables du mouvement du 5 Juin.
La Cedeao, qui a imposé au Mali un embargo sur les flux commerciaux et financiers, a donné à la junte jusqu’au 15 Septembre pour désigner un président et un premier ministre civil, sous peine de nouvelles sanctions. Les dirigeants de la CEDEAO tiendront également un sommet au Ghana ce mardi, pour discuter de la transition du Mali, avec la junte. Le président et le premier ministre de la transition seront nommés à l’issue de cette concertation.