584 civils ont été tués au Mali en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes djihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées, indique jeudi 24 mars un document de la mission de l’ONU dans le pays (Minusma).
Plongé dans la tourmente depuis 2012, le Mali a connu au cours des six derniers mois de 2021 une augmentation de 16 % du nombre de personnes tuées par rapport aux six premiers mois, affirme une note de la division des droits humains de la Minusma portant spécifiquement sur le second semestre de l’année passée.
Précisément, 318 personnes ont trouvé la mort dans les violences au cours du second semestre, selon le document. Le chiffre était de 266 au premier semestre, rappelle-t-il. Les enlèvements ont quant à eux diminué, passant de 425 à 343 d’un semestre à l’autre.
Sur les 584 civils tués en 2021, la Minusma impute la mort de plus de la moitié d’entre eux (331) aux groupes islamistes radicaux, celle de 122 autres aux groupes proclamés d’autodéfense communautaire, selon un comptage fait par l’AFP à partir de trois différents rapports de la Minusma pour 2021.
Soixante-sept civils ont été tués au cours d’opérations des forces de sécurité maliennes, selon ce décompte, dont un certain nombre de victimes d’exécutions sommaires ou arbitraires.