LE MALI RETOUR SUR LES FAITS APRES L’EVICTION DU PRESIDENT IBK

Le Mali et toute la sous-région ouest africaine restent suspendus à la sortie des leaders des mutins, notamment le Colonel nommé Sadio Camara, identifié jusqu’ici comme le chef des putschistes dont le mouvement d’humeur parti de Kati a fini par déposer le chef de l’Etat, Ibrahima Boubacar Keita. Selon des informations obtenues par Emedia, les mutins, qui ont pris d’assaut le siège de l’ORTM, la télévision publique malienne, s’apprêtent à faire une déclaration, vers les coups de 20 heures.

Celle-ci a été notamment retardée par le fait que dès le matin, le personnel a déserté les lieux un peu comme partout ailleurs dans les structures publiques de la capitale, où les travailleurs ont été priés de rentrer chez eux, dès la première annonce de la mutinerie. Sans journaliste ni technicien, l’antenne de l’ORTM a passé du blanc toute la journée.

Pour rappel, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté par des mutins, ce mardi vers 16h30, dans sa résidence à Sebenikoro en compagnie de son Premier ministre, Boubou Cissé et de son fils, le député Abdou Karim Keïta.

Auparavant, un communiqué attribué au Premier ministre appelait les mutins à la raison et au sens patriotique, pour faire taire les armes. Cet appel à l’apaisement et au dialogue fraternel n’aura pas été entendu. Pas plus que l’injonction de la CEDEAO demandant aux militaires de rejoindre les casernes.

La mutinerie est partie du camp militaire Soundiata Keita à Kati, à quelques encablures du palais présidentiel. Toute la journée, des centaines d’éléments des forces armées maliennes (FAMAS) ont investi les artères de la capitale, tirant des coups de feu en l’air, sous les acclamations de la population, tandis que les jeunes prenaient d’assaut le boulevard de l’Indépendance, jusqu’à ce que soit annoncée l’arrestation de IBK, du Premier ministre et de plusieurs généraux de l’armée.