C’est un effet de la pandémie, de la sévère crise économique et de la chute des prix du pétrole, qui touchent de plein fouet les producteurs africains d’or noir.
Exposé à une forte baisse de ses recettes budgétaires, le Nigeria, premier producteur du continent devant l’Angola, a récemment décidé de mettre un terme aux subventions sur les prix de carburant. Ces subventions financées par l’État permettaient aux Nigérians de payer l’essence très en dessous des prix du marché, deux fois moins cher que dans les pays voisins comme le Bénin. «Cette mesure est un serpent de mer depuis des années, commente Anne-Sophie Fèvre, économiste risque pays de Bpifrance. Plusieurs gouvernements ont tenté de les supprimer mais renoncé à cause de réactions sociales très fortes.»
Les files d’attente ne désemplissent pas au Nigeria et les automobilistes attendent parfois plus de 24 heures en espérant remplir leur réservoir, alors que le premier producteur d’or noir d’Afrique traverse une grave crise de pénurie d’essence raffinée.