Le nouveau Prix Nobel de physique tacle Didier Raoult

Par
actuvision
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Le nouveau Prix Nobel de physique tacle Didier Raoult

e Français Alain Aspect, prix Nobel de physique 2022, s’est dit mercredi “atterré” par ces « grands scientifiques » qui, « d’un seul coup » versent dans le complotisme et remettent en cause la science, évoquant notamment le professeur controversé Didier Raoult.

Interrogé sur la radio France Inter à propos de la montée des thèses complotistes et la remise en cause de la science, Alain Aspect a répondu : « Je suis atterré, atterré, et je suis surtout atterré quand des gens qui sont de grands scientifiques –pour ne pas le nommer, le professeur de Marseille (Didier Raoult, NDLR)–, qui ont été de grands scientifiques, d’un seul coup versent… Je ne comprends pas psychologiquement ce qui se passe ».
Didier Raoult s’est fait le chantre de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, ce qui lui a valu une grande popularité en France auprès des « antisystème » et des complotistes, persuadés que les critiques à son encontre étaient téléguidées par l’industrie pharmaceutique opposée à un traitement bon marché.

“La science est la solution”
« La science n’est pas l’ennemie des problèmes actuels », tels que « le réchauffement climatique », a souligné Alain Aspect, couronné mardi de la plus prestigieuse des récompenses scientifiques avec un Américain et un Autrichien. « La science est la solution. Lancez-vous dans la science avec l’objectif de résoudre ces problèmes qui vous intéressent », a-t-il dit en s’adressant aux jeunes.

Montée du “nationalisme”
Il a par ailleurs précisé ses déclarations de la veille à la Fondation Nobel, prononcées peu après l’annonce du prix, dans lesquelles il appelait la communauté scientifique internationale à rester unie face à la montée du « nationalisme » dans le monde. « En y réfléchissant, ce que j’avais en tête » c’était d’évoquer « les démocraties qui se réduisent ». « Je fais partie d’une génération qui a eu le bonheur de voir la montée de la démocratie en Russie et en Chine », a-t-il développé. « C’était un bonheur quand on allait là-bas de voir comme nos collègues ‘respiraient’. Aujourd’hui, cela se restreint ».