Le nouvel émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, un diplomate norvégien, doit tenter de relancer les pourparlers de paix. Une tâche qui s’avère difficile au bout de huit années de guerre qui ont mis au jour l’impuissance de l’ONU à agir.
Geir Pedersen est le quatrième médiateur de l’ONU depuis le début du conflit syrien en 2011. Ses prédécesseurs, des diplomates aguerris, ont tous jeté l’éponge. « Mission impossible », avait déclaré le premier, Koffi Annan. Le dernier Staffan de Mistura a regretté « ce qui n’a pas pu être atteint ».
Depuis le début, l’ONU souffre d’un manque de soutien d’une partie de la communauté internationale et des divisions au sein du Conseil de sécurité. Les différentes propositions pour tenter de négocier la paix entre le régime syrien et la rébellion sont restées lettre morte, alors que le conflit s’est beaucoup complexifié au fil des années avec l’intervention de puissances étrangères et la présence de jihadistes.
Les efforts de l’ONU ont aussi été supplantés par un processus parallèle lancé par la Russie, l’Iran, soutiens à Bachar el-Assad, et la Turquie, proche des rebelles. Ce sont ces pays qui ont la main haute sur le dossier syrien. Aujourd’hui, le régime de Bachar el-Assad est en position de force. Et il a prévenu : « Nous coopérerons avec le nouvel émissaire de l’ONU, à condition qu’il s’éloigne des méthodes de son prédécesseur. »