Alors que l’économie traverse sa plus grave crise depuis près d’un siècle, le patron de l’OMC Roberto Azevedo a annoncé qu’il quitterait son poste cet été, un an avant la fin de son mandat.
« L’OMC n’est pas parfaite. Mais elle est indispensable si on ne veut pas que le commerce mondial soit régi par la loi de la jungle ». C’est avec ces mots que Roberto Azevedo, a tenté de rallumer la flamme au moment de son départ. Celui-ci prendra effet fin août.
A Genève, le Brésilien, à la tête de l’organisation depuis 2013, a expliqué aux chefs de délégation à l’OMC lors d’une visioconférence que son choix était une décision « personnelle » et « familiale », se disant convaincu qu’« elle sert au mieux les intérêts » de l’organisation. « Je ne nourris aucun projet politique », a-t-il assuré alors que certains lui prêtent des ambitions présidentielles en 2022 face au chef de l’Etat brésilien sortant Jair Bolsonaro.
L’annonce a pris tout le monde de court à l’OMC. Elle intervient au moment où l’économie mondiale enregistre son plus violent coup de frein depuis la Grande Dépression des années 1930, à cause de la pandémie de nouveau coronavirus.
Ce départ prématuré survient aussi alors que l’organisation n’arrive plus à peser sur le système qu’elle a contribué à créer, analyse notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. D’une part parce que les États membres préfèrent passer des accords entre eux plutôt qu’avec son concours. D’autre part, car l’administration Trump a bloqué le renouvellement de son organe d’appel, celui qui juge les conflits commerciaux, au motif que l’OMC ferait le jeu de Pékin.
Auteur : Rfi