Le plastique et ses dangers pour la santé en question à Genève

Les déchets issus du plastique, de l’électronique et des produits chimiques dangereux en général seraient responsables à eux seuls de plus d’1 million et demi de morts par an, selon l’OMS. Une réunion a lieu à Genève pour combattre cette pollution.

PCB, DDT, PCDD… Derrière ces acronymes aux noms barbares se cachent des tueurs en série. Utilisés partout en chimie, pour l’industrie, la production d’insecticides ou de carburants. Tous ont des effets désastreux sur l’organisme : allergies, diabète, cancers.

Rolph Payet est le secrétaire général des conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm. Elles visent à limiter l’utilisation de ces substances, considérées comme des déchets.

« Aujourd’hui, beaucoup de ces déchets viennent en réalité de nos maisons, souligne-t-il. Tout ce que les gens jettent : les téléphones, les batteries, les produits nettoyants… Et de plus en plus, des plastiques. En tant que tel, le plastique n’est pas dangereux quand on l’utilise. Mais quand il se dégrade, il libère certains composants qui eux sont toxiques. Et qui peuvent provoquer des problèmes de santé. »

Pendant deux semaines, les États parties aux trois conventions se réunissent à Genève pour décider ou pas d’allonger la liste de ces produits dangereux. Deux composés chimiques pourraient être définitivement bannis. Le Dicofol, un pesticide utilisé contre les acariens. Et le PFOA, soupçonné de provoquer des cancers des testicules, des reins et des troubles de la thyroïde. On le retrouve dans certains textiles, dans les tapis, les peintures, mais aussi dans les poêles anti-adhésives. L’Europe a d’ores et déjà décidé de l’interdire à partir de 2020.

 

RFI