Le Premier ministre soudanais dit à Pompeo qu’il n’est pas autorisé à normaliser ses relations avec Israël

Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a déclaré mardi au secrétaire d’État américain Mike Pompeo qu’il n’était pas mandaté pour normaliser les relations avec Israël et que la question ne devrait pas être liée au retrait du Soudan de la liste des États américains qui parrainent le terrorisme.

Pompeo est arrivé d’Israël sur ce qu’il a dit être le premier vol officiel sans escale entre les deux pays, alors que les États-Unis cherchent à renforcer les relations Soudan-Israël.

Il a rencontré Hamdok et le chef du conseil au pouvoir, le général Abdel Fattah al-Burhan, tweetant que la transition démocratique au Soudan était «une occasion unique dans une génération». Il a discuté des relations entre le Soudan et Israël avec Hamdok et Burhan, selon les déclarations du département d’État.

Les États-Unis ont rétabli leurs relations avec le Soudan après l’éviction de l’ancien dirigeant islamiste Omar al-Bashir en 2019 après des manifestations de masse. Le pays est à un an d’une transition politique de 39 mois au cours de laquelle les militaires et les civils se partagent le pouvoir.

Son économie est en crise et les autorités ont poussé à mettre fin à la liste du terrorisme américain, ce qui empêche le Soudan d’accéder au financement des prêteurs internationaux.

Le retrait du Soudan de la liste «reste une priorité bilatérale cruciale pour les deux pays», a déclaré le département d’État.

Pompeo’s visit follows an accord between Israel and the UAE this month to forge full relations, and comes as Israel and the United States push more Arab countries to follow. [nL8N2FO0WI]

In February, Burhan met Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu in Uganda, a meeting condemned by Sudanese protesters. He afterwards cast doubt on any rapid normalisation of relations, though Israeli aircraft soon began overflying Sudan.

Ties with Israel are a sensitive issue in Sudan, which was among the hardline Muslim foes of Israel under Bashir. The government sacked its foreign ministry spokesman last week after he called the UAE decision to normalise relations with Israel “a brave and bold step”.

Hamdok’s transitional government “does not have a mandate … to decide on normalisation with Israel”, he told Pompeo, and the matter would be decided after all Sudan’s interim bodies had been established, according to government spokesman Faisal Saleh.

“The Prime Minister called on the U.S. administration to separate the process of removing Sudan from the list of states sponsoring terrorism and the issue of normalisation with Israel,” Saleh said.

A legislative body to serve alongside the ruling council and the government is yet to be formed, a step that Pompeo noted was “crucial”.

Washington imposed sanctions on Sudan over its alleged support for militant groups and the civil war in Darfur. Trade sanctions were lifted in 2017.

Pompeo et Hamdok ont ​​également convenu que parvenir à un accord sur l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) était «crucial pour la stabilité régionale», selon le département d’État.

Le Soudan a discuté de la question mardi avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui effectuait une visite séparée à Khartoum.