Le projet agri-jeunes Tekki Ndawni lancement officiel des activités

Women and children at well, Mbour, Senegal ©Lissac/Godong/Leemage

L’adjoint au gouverneur de Kaffrine (centre) chargé des affaires administratives, Abou Bâ a présidé mardi le lancement officiel des activités du projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux agri-preneurs au Sénégal (Agri-jeunes Tekki Ndawñi) dans cette région.

Le projet Agri-jeunes Tekki Ndawyi est un projet mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de concert avec d’autres ministères techniques tels que celui de l’Elevage et des Productions animales.

Le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, ainsi que celui des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, sont également partie prenante de ce projet, selon son coordonnateur national, Massamba Diop.

« Le projet agri-jeunes Tekki Ndawni est élaboré sur la base d’un constat global que les jeunes sont exclus des créneaux porteurs dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales. Le projet veut promouvoir l’inclusion des jeunes ruraux dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques », a expliqué M. Diop.

Il a rappelé que le projet bénéficie d’un financement de 54 milliards de francs CFA du gouvernement du Sénégal avec l’appui du Fonds international de développement agricole (FIDA) et de la Banque africaine de développement (BAD), précisant que « 92% de ce financement est en investissement direct ».

« Le projet est exclusivement réservé aux jeunes ruraux de 15 à 35 ans’’, à raison de 50% pour les jeunes filles et 50% pour les jeunes garçons, a relevé son coordonnateur, en marge de cet atelier de lancement auquel prenaient part des chefs de service, élus locaux, des autorités administratives, des organisations de femmes et des jeunes.

Selon lui, le projet va appuyer 30.000 jeunes en formation-insertion, tout en initiant 15.000 en entreprenariat agricole.

« Pour l’ensemble de ces groupes, nous allons mettre en place des produits financiers innovants. Nous allons surtout développer les NTIC en vue d’accéder à certains marchés porteurs, d’accompagner le processus d’agriculture biologique avec un fonds pour près de huit filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques et aussi développer les circuits de commercialisation », a indiqué M. Diop.

« En tout, a-t-il encore rappelé, le projet a un objectif d’appuyer, de sensibiliser et d’orienter 150.000 jeunes ruraux et aussi au moins 50.000 jeunes doivent être bénéficiaires des appuis directs fournis par le projet ».

L’objectif général étant de « promouvoir l’inclusion socioprofessionnelle des jeunes ruraux dans les exploitations familiales’’ et de les amener à s’orienter vers « les activités rentables, créatrices de revenus et d’emplois décents et durables dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorale et halieutique ».

Aussi Massamba Diop a-t-il appelé les services techniques à travailler de concert avec la jeunesse de Kaffrine pour « réveiller le potentiel agro-sylvo-pastorale » de cette région du centre du Sénégal, pour espérer « avoir un bon quota au projet ».

L’adjoint au gouverneur, Abou Bâ, a salué l’intervention du projet dans le Ndoucoumane. Il a demandé à ses responsables de mutualiser leurs forces avec les autres initiatives similaires dans la région.

M. Bâ a également plaidé pour « un répondant » du projet Agri-jeunes Tekki Ndawyi à Kaffrine et un dispositif permettant aux cibles du projet de se doter de matériel agricole sous une forme autre que celle des subventions de l’Etat du Sénégal.

APS