Le Sénégal conserve la note Ba3 de Moody’s, ‘’avec une perspective négative liée à la Covid-19’’, a-t-on appris vendredi du ministère sénégalais des Finances et du Budget.
Notre pays est dans la zone de non investment grade (catégorie de non-investissement) qui s’applique à des titres financiers qui présentent de hauts risques de non-remboursement, de faillite ou d’effondrement de leur valeur. Ce sont des titres classés B, BB ou CCC par les agences de notation.
‘’L’agence de notation financière Moody’s maintient la note du Sénégal à Ba3, avec une perspective négative’’, écrit ce département ministériel dans un communiqué reçu à l’APS.
‘’Cette révision de la perspective intervenue ce vendredi est consécutive au creusement du déficit budgétaire qui passe à 6,1% en raison des mesures de soutien aux entreprises et aux ménages pour endiguer les effets de la pandémie de Covid-19’’, explique le communiqué.
Le ministère des Finances et du Budget rappelle que l’agence de notation et d’analyse financière américaine ‘’avait mis sous surveillance, en juin dernier, les notes du Sénégal et de la Côte d’Ivoire après leur adhésion à l’Initiative de suspension du service de la dette lancée par les pays du G20’’.
Il tient à souligner que depuis le début de la crise sanitaire, le Sénégal a engagé d’importantes dépenses dans le cadre du Plan de résilience économique et sociale (PRES), qui est ‘’doté d’un budget de 1.000 milliards de francs CFA’’, dans le but de soutenir le secteur de la santé, les populations vulnérables, les Sénégalais vivant à l’étranger, la stabilité macroéconomique et financière, etc.
Le PRES a été financé avec l’aide de la communauté internationale, les dons et contributions des bonnes volontés et le recours aux instruments de financement disponibles sur le marché, selon le communiqué.
Le ministère des Finances et du Budget estime que la mise en œuvre du Plan de relance économique nationale, que le gouvernement est en train d’élaborer, ‘’devrait renforcer les conditions de stabilité macroéconomique’’ du Sénégal et favoriser une ‘’reprise économique porteuse de croissance, qui positionnerait le [pays] sur sa trajectoire d’avant la crise sanitaire’’.
‘’Le Sénégal, qui est aujourd’hui considéré sur les marchés financiers sous-régional et international des capitaux comme un émetteur étatique de référence, a toujours respecté ses engagements financiers auprès de ses créanciers’’, souligne la même source.