Pour la section Enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), le Chef du Service des maladies infectieuses du CHU de Fann et responsable des soins portés aux malades atteints de Covid-19 a bel et bien raison de dénoncer la construction d’un service de réanimation ne respectant pas les normes.
« Attaquer le Pr. Seydi, c’est attaquer l’université’’. L’avertissement est de La section Enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) qui a, dans un communiqué, défendu le Pr. Seydi.
Selon le syndicat, il a “usé d’une litote’’, en “pointant avec beaucoup de retenue’’ ce qu’il a nommé “quelques petits problèmes’’ dont un “service de réanimation qui n’est pas construit selon les normes’’.
“Le docteur Aloyse Waly Diouf, Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, au lieu de se demander comment il était possible qu’un service de réanimation ne fût pas construit selon les normes, au lieu de se demander comment le marché pour ce service de réanimation a été passé et comment il a été possible qu’un tel service de réanimation fût réceptionné, a préféré reprocher le Pr. Seydi de ne pas «laver le linge sale en famille»’’, dénonce le Sudes.
Ainsi, le Sudes/ESR se dit “choqué’’ par cette expression qu’il juge “malheureuse et contraire à tout esprit de bonne gouvernance et de reddition des comptes’’. “Au-delà de cette anecdotique expression, le Sudes/ ESR tient à rappeler au directeur de cabinet du ministre de la Santé que les médecins hospitaliers universitaires ne reçoivent pas d’ordre du ministre et ne sont pas soumis à une quelconque obligation de réserve. Leur autorité, c’est le recteur de leur université’’, précisent les syndicalistes.
D’après ces derniers, certains postes dans les centres hospitaliers universitaires sont rattachés à certains statuts universitaires. En tant que titulaire de la Chaire de maladies infectieuses, le Sudes rappelle que le Pr. Seydi “est ipso facto’’ chef du Service des maladies infectieuses de Fann. “L’université le choisit. Le ministre ne fait qu’entériner un choix dans lequel sa compétence est liée. Par conséquent, le Pr. Seydi a des devoirs non pas envers une administration, mais envers la vérité et la science. Ces devoirs et surtout son droit à s’exprimer plus librement que n’importe quel administratif sont garantis par la loi n°94-79 du 24 novembre 1994, relative aux franchises et libertés universitaires’’, renchérit la même source.
igfm