Agée de 7 ans, M.S.N a été victime d’abus sexuel de la part du vendeur de Charbon de son quartier. Si le réquisitoire du parquet est suivi par le juge, il risque de passer 10 longues années en prison.
Les fillettes ne sont pas à l’abri des prédateurs sexuels en ces temps qui courent. A cause de leur vulnérabilité, elles deviennent des proies faciles pour ces hommes friands de chair fraiche. M S N a été abusée sexuellement par le vendeur de charbon de son quartier. D’ailleurs, c’est ce qui a valu à ce dernier sa comparution devant le Tribunal pour attentat à la pudeur, pédophilie et tentative de viol sur une mineure de moins de 13 ans. Si le réquisitoire du parquet est suivi par le juge, il risque de passer 10 longues années en prison. Le délibéré sera rendu aujourd’hui.
Agée de 7 ans, M.S.N a été victime d’abus sexuel de la part du vendeur de Charbon de son quartier. Selon les déclarations de cette fillette aux jambes frêles, c’est sa grand-mère qui lui a demandé de lui acheter du charbon. Sur les lieux, le vendeur Mamadou S Diallo l’a fait entrer dans son entrepôt et a introduit son sexe dans le sien. L’élève en classe de CI explique aussi que son bourreau lui a tapoté les fesses. La fillette a dû son salut à l’irruption de Soda et d’une dame qui l’ont conduite chez elle.
Prenant la parole, le père de la victime, Ibrahima Ndiaye, est revenu amplement sur les faits. Selon lui, sa fille était partie chez sa grand-mère pour se tresser. « On l’a envoyée chez le vendeur de charbon et celui-ci en a profité pour la violer », dit-il. Mais ces accusations ne sont pas corroborées par le certificat médical qui fait état de blessures et pas de perte d’hymen.
Le plaignant a réclamé le franc symbolique. Face au juge des flagrants délits de Dakar, le prévenu, qui a comparu pour attentat à la pudeur, pédophilie et tentative de viol sur une mineure, a nié les accusations portées à son encontre. Même s’il reconnait avoir reçu la fillette dans son entrepôt, il nie avoir abusé d’elle. «Lorsque je lui ai vendu du charbon, elle été interpellée par une dame qui était juste à l’entrée de l’entrepôt. Quelques minutes après leur départ, deux individus sont venus dans mon entrepôt pour me bastonner et prendre mon argent », a-t-il déploré.
Après avoir reçu une sévère correction de la part de l’oncle de la victime, Mamadou Diallo est parti se réfugier à Rufisque, sis à Colobane. Interrogé sur ce fait, il argue que c’est suite au conseil de ses parents qu’il est allé se cacher à Rufisque, pour ne pas s’exposer au courroux des habitants du quartier. Le prévenu ajoute qu’il n’y a pas de chambre dans son entrepôt, comme l’a soutenu la victime. En tout cas, il ressort du procès-verbal que les membres de la famille de Mamadou S Diallo se sont rendus chez les parents de la fillette pour s’excuser. Ils se sont engagés à la prendre en charge, en proposant de payer les frais médicaux relatifs à cette agression sexuelle. De son côté, le prévenu précise qu’il n’a jamais pris la décision de payer les frais médicaux.
LE PARQUET REQUIERT 10 ANS FERME
Selon le ministère public, le certificat médical produit par la partie civile fait état d’une déchirure récente de la fourchette vulvaire. Sur ce, les faits ne souffrent d’aucune contestation, dit le maitre des poursuites qui requiert 10 ans de prison ferme. Ne partageant pas cet avis, la défense pense que la fille a dit des choses qu’elle ne connaît même pas. De l’avis de la robe noire, ces accusations sont préfabriquées.
Suite à ces observations, l’avocat a plaidé la relaxe pure et simple en faveur de son client. Délibéré aujourd’hui.