Au Kerala, dans le sud de l’Inde, le virus Nipah est de retour. Dix personnes sont mortes et une centaine se trouve placée en quarantaine. Identifié pour la première fois en 1998, le virus a déjà touché par le passé la Malaisie, le Bangladesh, et l’Inde. C’est une chauve-souris frugivore qui véhicule ce virus, mortel dans 70% des cas. La transmission interhumaine est possible selon l’OMS.
Les autorités sanitaires du Kerala sont en alerte. Au moins dix personnes sont mortes du virus Nipah en quelques jours. Une centaine d’autres sont en quarantaine. C’est la première fois que ce virus apparaît dans cet état du sud de l’Inde, mais c’est la troisième fois qu’il se signale en Inde (100 victimes en 2001). Toutes les victimes sont situés dans le district de Kozhikode. Certaines font partie d’une même famille, et une infirmière est décédée, infectée alors qu’elle tentait de soigner les malades.
Les victimes sont sans doute plus nombreuses mais des résultats bactériologiques sont attendus afin de déterminer avec précision l’étendue de l’épidémie. Des camps sanitaires ont été dressés et un centre de crise établi. Il est conseillé aux habitants par exemple de ne pas manger de fruits venant du dehors.
Le personnel équipé de masques, gants et vêtements de protection s’affairent car la maladie est contagieuse. Le virus Nipah peut être transmis à l’homme par des animaux infectés (chauve-souris, porcs) mais également entre humains par contact direct selon l’OMS. Dans le cas des victimes de Kozhikode, l’origine de la première transmission n’est pas encore connue. Les premiers symptômes sont la fièvre, la toux accompagnés de maux de tête, de nausées et de fatigue pouvant mener à des encéphalites mortelles puis au coma. Il n’existe pas de vaccin.
(avec AFP)