En Egypte, la vente de gilets jaunes a été interdite aux particuliers, de peur d’une contagion contestataire venue de France. C’est ce qu’indiquent des commerçants d’équipements de sécurité routière du Caire.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour les autorités, c’est une publication Facebook d’un avocat alexandrin qui a déclenché la sonnette d’alarme. Mohamad Ramadan y apparaissait vêtu d’un gilet jaune. L’avocat a été arrêté et déféré devant le parquet.
Les autorités égyptiennes, qui ont violemment réprimé plusieurs tentatives de manifestations contestataires par le passé, craignent une contagion des « gilets jaunes » français. Une crainte accrue par l’approche du 25 janvier, date anniversaire du soulèvement populaire qui a entraîné la chute de l’ex-président Hosni Moubarak en 2011.
Les autorités sont passées à l’étape suivante en interdisant aux commerçants d’équipements de sécurité routière du Caire de vendre des gilets jaunes aux particuliers. Ils faisaient pourtant théoriquement partie des équipements de sécurité obligatoires dans tout véhicule. Des mesures dont des internautes se moquent en dénonçant le gilet jaune du musée égyptien de la célèbre place Tahrir : le masque d’or jaune de Toutankhamon.
RFI