l’électricité rurale dans les régions de Saint-Louis et Louga, organisée du 21 au 25 mars, les populations ont dit tout leur bonheur d’avoir de l’électricité

l’électricité rurale dans les régions de Saint-Louis et Louga, organisée du 21 au 25 mars, les populations ont dit tout leur bonheur d’avoir de l’électricité

Léger soulagement dans l’électrification rurale : les populations réclament plus et mieux
Davantage d’électricité et encore plus, c’est que réclame le monde rural des départements de Saint-Louis et Louga à la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse). Au dernier jour d’une mission axée sur le suivi de l’état de mise en œuvre de l’harmonisation tarifaire et ses effets sur l’électricité rurale dans les régions de Saint-Louis et Louga, organisée du 21 au 25 mars, les populations ont dit tout leur bonheur d’avoir de l’électricité, non sans réclamer l’harmonisation des prix de l’électricité, l’accès universel à l’électricité, les éclairages publics, la baisse des frais de raccordement qu’elles jugent tout à fait élevés.
« Nous saluons vos efforts d’électrification rurale ». Car, « l’électricité n’est plus une affaire de luxe, mais bien entendu une nécessité, un impératif de développement », s’est-il ainsi adressé aux hôtes du jour. Makhtar Diop, premier adjoint au maire de la commune de Thiolom Fall, région de Louga, département de Kébémer, posant sa récrimination dira pour sa part :

« Notre grande préoccupation, c’est comment faire en sorte qu’il y ait équité sur les prix de l’électricité entre les villes et les campagnes. Nous ne pouvons accepter cette iniquité entre le monde rural, très pauvre et le monde urbain plus riche…J’accompagne plusieurs villages dans le processus d’abonnement à l’électricité. Mais, il est inacceptable que le consommateur paie 500 FCFA là où celui du monde rural paie 2000 FCFA».

Et de poursuivre : « il est constatable que la baisse est effective après plusieurs complaintes, pour ceux qui ont opté pour le service S4 passant de 12 000 FCFA à 7000 FCFA. Mais, il n’est pas acceptable pour quelqu’un qui dispose seulement de moins de 4 lampes à devoir payer tous les mois la somme de 7000 FCFA même s’il ne consomme pas pour des raisons diverses ». Dans la foulée, il précisera : « Ce que nous demandons à Comasel, c’est de faire comme la Senelec ».

Autrement dit : « Payer seulement ce que l’on a consommé ». Pis encore, a-t-il fait comprendre : «Comasel oblige tous les abonnés à acheter au débout de chaque mois du courant. Ça commence du 1er au 30 du mois. Et si par nécessité, vous achetez en milieu du mois où à une semaine du mois le courant, vous êtes tenu de vous réabonner en débout du mois qui suit. A défaut, vous payez le mois prochain, vous payez d’abord les 30 jours non consommés avant d’avoir droit à un réabonnement». Un mal-vivre que les populations ne peuvent supporter. Aussi supplient-elles l’Etat d’y remédier rapidement parce qu’elles sont « à bout de souffle».

Autre complainte, c’est l’extension du réseau électrique. « Nous sommes confrontés à un problème de couverture d’électricité des villages environnants. Beaucoup de maisons, voire de villages n’ont pas accès à l’électricité. Et pourtant, la distance entre les uns et les autres est seulement de moins de 2 km. Et ceci est un réel problème pour les responsables. Parce qu’ils n’ont pas les moyens de le justifier. Ce n’est pas sans conséquences entre les responsables de la localité. Donc, nous vous demandons d’y apporter des réponses pour le bien de tous »

Sud Quotidien