Arrêtés, respectivement, pour les délits de détention et usage de produits prohibés et d’offre ou cession de drogue, Ndeye Astou Diène (19 ans), élève en classe de Seconde, Ndeye Astou Niass, (18 ans) élève en classe de Terminale et Mariama Diagne (18 ans) élève en classe de Seconde et leurs co-prévenus, Aboubacar Diagana et Moustapha Naïf ont été jugés hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar.
Hier mercredi 12 décembre 2021, regardé Aïssatou Diène, Ndèye Astou Niass et Mariama Diagne rejouer le film de leur envolée sexuelle. Donzelles à peine sorties de la majorité, elles sont allées se faire tatouer les parties intimes auprès de Aboubacar Diagana et Moustapha Naïf, chez qui, elles ont séjourné durant plus de cinq (5) jours. Sur le chemin du retour, ils sont arrêtés avec de la drogue Haschich et des comprimés «Rivotril». C’était dans la nuit du 17 novembre 2021, vers 00 heure. La détention et l’usage de produits prohibés sont retenus pour les filles et l’offre ou la cession pour les garçons.
Cette affaire remonte au 12 décembre 2021. Ce jour-là, Aïssatou et Ndèye Astou ont contacté Naïf Moustapha pour se faire tatouer les parties intimes. L’artiste les a conduites chez son ami Aboubacar Diagana, domicilié à la cité Téranga. Quelques heures après leur arrivée, raconte Aissatou, le tatoueur et son ami leur ont offert du haschich et des comprimés «Rivotril». Un dérapage qui, poursuit-elle, leur fait perdre le contrôle. Sous l’emprise de la drogue, les deux jeunes filles confient avoir perdu toute maîtrise de leurs actes. Et sont devenues «les objets sexuels des garçons». Durant cinq (5) jours, ils étaient ensemble à consommer de la drogue et à faire l’amour.
Le 17 décembre, les filles invitent leur copine, Mariama, à rejoindre la bande. Au juge, elle raconte avoir trouvé son amie Ndeye Astou, inconsciente et toute nue. Elle se souvient avoir pris une serviette pour la couvrir avant de la conduire aux toilettes pour une douche. Quelques minutes après, quand elle est revenue vérifier si elle avait terminé, elle l’a encore trouvé par terre, en train de dormir. Inquiète de la voir dans un tel état, son amie lui souffle avoir pris de la drogue volée. Pis, elle l’invite à goûter. Ce qu’elle fera.
Défoncés, les jeunes planaient tous dans une bouffée délirante, riant à gorge déployée, criant à tue-tête. S’éclatant. Quand le bruit est devenu assourdissant, persistant et insupportable, la sœur d’Aboubacar, qui est tombée sur la scène, s’est attaquée à son frère. Ce dernier se défausse sur son ami. C’est là que Mariama est intervenue, déclenchant une bataille rangée. Aboubacar voulait s’en prendre à Mariama, d’un côté. De l’autre, le tatoueur et ses clientes contre la propriétaire des lieux qui, finalement, les a tous chassés de sa maison, vers 00 heure. Au lieu de rentrer chez eux, les jeunes ont rallié la cité Mixta pour terminer leur virée. Seulement, arrivées à hauteur de la station Shell de Sedima, toujours sous l’emprise de la drogue, Astou et Mariama se sont crêpé le chignon à cause d’un écouteur. Les autres membres de la bande, avec l’aide de passants, ont tenté de les séparer. En vain ! C’est là que les policiers en faction au rond-point Sedima les ont tous coffrés.
Fouillées, 2 brins de Haschich et une plaquette de comprimés Rivotril sont retrouvés par devers elles. Interrogées, elles désignent Aboubacar comme leur fournisseur pour leur consommation personnelle. Une fois dans la chambre, les gendarmes découvrent, en plus du matériel servant à fumer, une barre de Haschisch d’environ 20 grammes et 3 plaquettes de comprimés «Ritrovil». Face au juge hier, ils ont reconnu les faits, excepté Ndeye Astou qui a tenté de nier sans convaincre. Le procureur a requis l’application de la loi. Les avocats de la défense ont sollicité la clémence du tribunal. Finalement, les filles et les tatoueurs ont écopé de 15 jours de prison ferme. Le propriétaire de la chambre, quant à lui, a pris une peine ferme de trois 3 mois.
L’OBSEVATEUR