Les accidents de la circulation coûtent près de 74 milliards de francs CFA par an au Sénégal, soit 1 à 2% du Produit intérieur brut (PIB), a révélé jeudi le directeur exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS), Matar Faye.
« Les accidents de la circulation, qui constituent un véritable fléau, coûtent excessivement cher à notre pays. C’est 1 à 2% de notre PIB et presque 74 milliards de francs qui sont dépensés en termes de réparation, d’indemnisation, d’immobilisation des véhicules mais également, en termes d’assurance », a-t-il dit.
Au-delà des drames humains, les accidents de la route entrainent « des pertes économiques considérables » pour ceux qui en sont victimes mais aussi leurs familles respectives, a-t-il souligné.
Il intervenait à Saly-Portudal (Mbour, ouest), à l’ouverture d’un atelier de partage et de validation du rapport d’analyse de l’enquête sur la typologie des causes d’accidents de la route, à l’initiative de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF).
Il a révélé que rien que pour les assurances dont la mission est la prévention, l’assistance et la solidarité, plus de 13 milliards de francs CFA ont été déboursés pour indemniser et réparer suite à des accidents de la circulation.
« C’est un combat que nous devons mener mais que nous devons aussi inscrire dans la durée. Les assureurs y sont depuis plus de trente ans, non seulement pour prévenir les accidents de la circulation, mais également pour accompagner l’Etat dans cette mission qui est très complexe », a soutenu Matar Faye.
Pour lui, les sommes en question auraient pu servir à construire des écoles et renforcer le plateau technique des hôpitaux.
« Mais, malheureusement, on constate que les accidents continuent à se produire. Et c’est un peu plus de 600 morts qui sont déplorés chaque », a-t-il indiqué.
« C’est un combat que nous devons mener tous ensemble, afin de faire de la route, un espace de rêve mais aussi pour qu’on arrive à faire des conducteurs, des usagers aux comportements responsables et citoyens », a poursuivi le directeur exécutif de l’AAS.
Il estime que cette étude pourrait servir aux assureurs mais également à l’Etat qui ambitionne de mettre en place une agence qui sera chargée de gérer la sécurité routière.
Sur un chiffre d’affaires annuel d’environ 175 milliards de francs CFA, plus de 13 milliards sont consacrés chaque année au remboursement et à la prise en charge des victimes.
Les accidents de la route constituent la dixième cause de décès dans le monde, avec 1,3 million de morts chaque année dont 90% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l’OQSF.
Il rappelle que l’assurance automobile représente environ 20% du volume du marché des assurances, alors que plus de 50% des déclarations de sinistres sont les conséquences directes d’accidents de la circulation.
Au Sénégal, plus de 4.000 accidents de la circulation sont dénombrés chaque année.