Cela ne semble pas démarrer sous les meilleurs auspices sur le plan financier et budgétaire pour le nouvel attelage ministériel du Président Macky Sall. Des sources sûres révèlent une passe difficile que traversent les Finances Publiques avec menace, à terme, de cessation de paiement si des solutions rapides ne sont pas trouvées.
Les financements par le budget de l’Etat des projets présidentiels comme le Ter, la mise en place d’Air Sénégal, la Der, etc. ont lourdement grevé les ressources du Trésor Public et l’Etat parvient difficilement à faire face à ses obligations d’où le gonflement de la dette intérieure et l’arrêt de certains projets qui avaient connu un début de démarrage. Cela expliquerait la raison principale du séjour actuel du Président Macky Sall en France et il espère obtenir une aide budgétaire du Président Emmanuel Macron comme Nicolas Sarkozy l’avait fait en 2012 juste après la défaite du Président Abdoulaye Wade pour venir en aide au nouvel élu Macky Sall. Déjà, depuis l’année dernière, le FMI de Mme Christine Lagarde avait été le premier à tirer sur la sonnette d’alarme en dénonçant la mauvaise santé des Finances Publiques sénégalaises avec des recettes en deçà des prévisions et des charges plus lourdes que prévues malgré des taux de croissance officiels très optimistes ce qui a entraîné le gel de nouveaux concours espérés du FMI.
L’ancien Ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, soutenu par un réseau relationnel entre Paris et Washington, était parvenu à obtenir un assouplissement des exigences du FMI sur des programmes de réformes jusqu’aux lendemains des élections : Un arrêt de subvention de l’Etat à certaines filières ainsi qu’une hausse des prix devraient être rapidement mis en place au lendemain de la présidentielle.
Le Gouvernement du Sénégal s’était engagé à le mettre en application. Entretemps, le déficit budgétaire a semblé s’être accentué et le service de la dette pèse comme un véritable fardeau difficilement supportable du fait des emprunts en « Eurobond » de ces dernières années trop récurrents et chers. Devenu chef du Gouvernement avec la suppression du poste de Premier Ministre, le Président Sall est donc obligé de jouer les sapeurs-pompiers financiers pour venir en aide à Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Hott qui ne semblent pas être aussi bien introduits auprès des bailleurs de fonds que leurs prédécesseurs.
Source : Nhnews