Les enseignants sur la proposition de l’Etat de signer le pacte de stabilité sociale: «Le meilleur gage de stabilité demeure le respect des accords»

Les enseignants sur la proposition de l’Etat de signer le pacte de stabilité sociale: «Le meilleur gage de stabilité demeure le respect des accords»

Hantés par le non-respect des accords de 2018, les enseignants du moyen secondaire sont déterminés à ne plus revivre pareille situation. Ils l’ont fait savoir hier à l’occasion de la conférence de presse conjointe organisée par le Saems et le Cusems.

Selon le secrétaire général du Cusems, les enseignants nourrissent des craintes quant à la matérialisation des engagements pris par l’Etat. D’autant que ce dernier ne sait pas honorer ses engagements. «Nous nourrissons des craintes pour le respect des accords parce qu’à chaque fois, la rengaine pour le non-respect des accords revient», fulmine Abdoulaye Ndoye, qui alerte l’opinion et tous les acteurs ayant pris part au processus, du début à la fin, à veiller au grain pour qu’à l’avenir, les enseignants ne soient pas les seuls à parler de non-respect des accords.

«C’est juste une alerte de notre part et nous prenons à témoin l’opinion publique, pour rappeler que l’Etat s’inscrit dans une dynamique de correction des iniquités et injustices notées dans le système de rémunération des enseignants. Nous appelons tous les acteurs de la société civile à se constituer garants pour le respect de l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats représentatifs», souligne Abdoulaye Ndoye.

Il renseigne que la matérialisation de ces acquis permettra de corriger dans une certaine mesure, l’injustice et les iniquités notées dans la rémunération des enseignants, mais elle contribuera aussi à réhabiliter le statut de l’enseignant écorné depuis plusieurs décennies. Le leader du Cusems salue au passage les efforts du gouvernement qui s’est engagé, entre autres, à revaloriser la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation, selon les termes de l’accord signé le 26 février 2022 avec les représentants, conformément aux chiffres inscrits sur le tableau consignant les augmentations nettes d’impôts confirmées aux syndicats par le ministre des Finances.

Les syndicalistes se réjouissent également de la décision de l’Etat de procéder à la révision du décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’éducation populaire de la jeunesse, l’intégration des sortants du Cneps, entre autres.

Réagissant en outre par rapport à la proposition du gouvernement de signer un pacte de stabilité sociale, Abdoulaye Ndoye et ses camarades proposent tout bonnement, le respect des engagements. Car, ils sont convaincus que le «meilleur gage de stabilité du système éducatif, demeure le respect de ces accords signés avec les syndicats».

Saourou Sène Sg Saems : «Sur le réaménagement du calendrier, nous restons à l’écoute de la base»

Interpellé sur la décision du gouvernement de réaménager le calendrier scolaire en vue de rattraper les 200 heures perdues, indique “L’As”, le secrétaire général du Saemss dit avoir été informé au même titre que tous les Sénégalais. Pour Saourou Sène, le ministère aurait pu consulter les enseignants avant de perdre de telles décisions. «Sur le réaménagement du calendrier scolaire, je dois rappeler que nous ne sommes pas dans une cogestion avec le ministère de l’Education nationale ; mais ç’aurait été mieux qu’il y ait des consultations. Le calendrier qui a été réaménagé, nous l’avons reçu au même titre que vous. Il n’y a pas eu d’échanges entre nous et le ministère. Donc, le ministère assumera», avertit-il, avant de souligner que le syndicat reste à l’écoute de la base.

«Mais en tant que mandataires, si les enseignants nous interpellent sur la question et si nous sentons l’importance de discuter de la question, nous nous rencontrerons en vue de discuter et de prendre la décision qui s’impose. Mais on aurait préféré qu’il y ait des échanges», insiste Saourou Sène. Par ailleurs, il avertit l’Etat quant aux ponctions notées sur les salaires depuis le début de la grève. «A l’issue de cette grève, nous avons senti de lourdes ponctions sur les salaires, surtout pour les contractuels ; et ces ponctions ne répondent pas aux normes parce que dépassant quelques fois le 1/3 du salaire.Nous n’avons pas arrêté la grève, nous avons suspendu le mot d’ordre de grève», précise le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène.

leral