Retourner sur la Lune d’ici 2024, c’est le nouvel objectif fixé par Donald Trump. Il a été dévoilé ce mardi 26 mars par le vice-président américain. Mike Pence a tenu un discours plutôt sévère à l’encontre de la Nasa, l’agence spatiale américaine, qui a accumulé les retards.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« La politique officielle de cette administration est de renvoyer des astronautes américains sur la Lune d’ici cinq ans ». Avec cette annonce, le vice-président Mike Pence contraint la Nasa à accélérer sérieusement son calendrier, car le prochain vol sur la lune était prévu en 2028.
Dans un discours particulièrement critique à l’égard de l’agence spatiale américaine, Mike Pence a dénoncé ses retards, ses dépassements budgétaires et son inertie bureaucratique. Il a même menacé de s’adresser au secteur privé si l’agence n’était pas prête à temps.
En concurrence avec la Chine
« Si l’industrie américaine peut fournir des services commerciaux essentiels sans aide du gouvernement, nous les achèterons. Et si les fusées privées sont la seule façon de ramener des astronautes américains sur la Lune dans cinq ans, alors ce sera des fusées privées », a-t-il lancé.
L’annonce du vice-président intervient dans un contexte de forte concurrence dans l’espace. Mike Pence a rappelé qu’une compétition spatiale était en cours entre les grandes puissances et que la Chine avait déjà fait atterrir un engin sur la face cachée de la Lune. Mais il a précisé : « Il ne s’agit pas seulement d’une compétition contre nos adversaires. Nous luttons aussi contre notre pire ennemi : l’autosatisfaction. »
Rfi