Face à la presse, ce dimanche, les habitants de Djilakh ont démonté ces propos du PDG de SEDIMA. « Il n’y aucune indemnisation à Djilakh. Babacar Ngom s’est même contredit dans sa déclaration. Il a dit qu’il a trouvé la forêt intacte et c’est lui qui l’a débroussaillé. Après, il retourne dire qu’il a indemnisé et dédommagé. C’est un paradoxe. S’il n’y a pas occupation, pourquoi indemniser ? Pourquoi dédommager ? Qui a-t-il dédommagé ? Autant de questions, sans réponse, qui poussent les membres du collectif à qualifier M. Ngom de « prédateur foncier’’.
Devant les journalistes, ce collectif, par la voie de leur coordonnateur, Djibril Sène conteste aussi le décret que le président de la République à signer octroyant les 225 hectares à Babacar Ngom. « L’avenir d’une nation, c’est sa jeunesse. Nous avons comme l’impression que l’Etat a tourné aux jeunes de Djilakh. Depuis 1960, il n’y a pas de route ni de l’électricité encore moins d’adduction d’eau dans le village de Djilakh. Aujourd’hui, on prend nos 300 hectares et on le donne à un prédateur foncier. C’est injuste », a déclaré M. Sène.
Pour sa 2e sortie médiatique, les membres du collectif pour la défense des intérêts de Djilakh ont porté la réplique au PDG du Groupe SEDIMA, Babacar Ngom. Lors de sa prise de parole, jeudi dernier, sur le litige foncier qui l’oppose aux habitants de Ndingler, M. Ngom avait signifié qu’il avait indemnisé les populations de Djilakh qui lui auraient cédé 225 hectares sur délibération du conseil municipal de Sindia.