Les maires de France sont prêts à accueillir les réfugiés ukrainiens

Les maires de France sont prêts à accueillir les réfugiés ukrainiens

L’Association des maires de France et l’Association des maires ruraux de France, qui représentent les villes et villages, sont favorables à la venue des familles ukrainiennes. Un élan d’entraide partagé par beaucoup de communes, quels que soient leur taille et leur nombre d’habitants.

Selon un bilan du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, 400 000 personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre face à la Russie. En France, la solidarité pour les accueillir s’organise dans les communes.

Pour Grégory Doucet, le maire de Lyon, c’est de la responsabilité des politiques. « Je pense que beaucoup de maires, mais aussi beaucoup de chefs d’exécutif de collectivités locales, et bien évidemment aussi, je l’espère, notre chef de l’État, auront à cœur de faire en sorte que la valeur de fraternité que l’on se doit d’incarner au quotidien prenne totalement corps dans ce contexte de guerre en Ukraine. »

C’est la première fois qu’une de nos villes jumelles se trouve assaillie, bombardée. À l’heure actuelle, mon collègue Vitali Klitschko, le maire de Kiev, est sur les barricades, en train de participer à la défense de sa ville.

À Laval, dans l’ouest de la France, le maire Florian Bercault a un plan sur le long terme. « Je crois qu’on se doit d’être humanistes et solidaires avec le peuple ukrainien, dit-il, comme nous l’avons fait pour les familles afghanes. On se doit de respecter les conventions internationales d’exil, d’asile. Nous, on est vraiment dans une philosophie d’accueil, avec une volonté d’intégration dans la cité, à moyen et à long terme. Avec d’abord les sécurités essentielles de base : sécurité alimentaire, sécurité par le logement, sécurité d’intégration par l’emploi. C’est vraiment essentiel pour que ces familles puissent pleinement s’épanouir dans nos villes, en attendant, je l’espère, la paix retrouvée dans leur pays. »

Et même dans les petits villages, les habitants veulent aider, comme à Rosoy en Bourgogne. « Si on peut donner un coup de main, on le fait, résume Dominique Chapuis, la maire du village. Je connais des personnes seules qui ont des grandes maisons, qui peuvent accueillir. Dont moi, d’ailleurs, qui suis prête à accueillir chez moi des femmes avec des enfants, pour permettre à ces gens d’avoir une pause dans ce moment de l’Histoire dramatique. »

Tous attendent désormais les instructions du gouvernement et des préfectures.

rfi