Alors que les pays membres du G20 se sont dit prêts, la semaine dernière, à injecter 5 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale, leurs ministres des Finances se réunissent mardi pour « faire progresser la réponse mondiale » à la pandémie de Covid-19.
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays membres du G20 vont organiser, mardi 31 mars, une deuxième visioconférence avec pour but de renforcer les mesures contre la pandémie de coronavirus, ont indiqué les hôtes saoudiens.
Les vingt puissances économiques se sont engagées à faire « front commun » dans la lutte contre le Covid-19, affirmant être prêtes à injecter 5 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale, alors que des prévisions font état d’une prochaine profonde récession.
L’Arabie saoudite, qui assure la présidence tournante du G20, a indiqué que cette réunion servirait à « faire progresser la réponse mondiale coordonnée à la pandémie de Covid-19 et ses conséquences humaines et économiques ».
Le président américain Donald Trump, son homologue russe Vladimir Poutine, ainsi que le chef de l’État français, Emmanuel Macron, y participeront alors que les critiques se multiplient contre le G20. On reproche au groupe son manque de réactivité face à la pandémie qui a fait plus de 37 500 morts dans le monde et contraint de gré ou de force quelque deux humains sur cinq au confinement.
La Russie souhaite un moratoire sur les sanctions économiques
Lors d’un entretien lundi, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont « mis d’accord de travailler de façon étroite lors du G20 » dans la lutte contre le coronavirus et pour endiguer la crise économique liée aux mesures de confinement, à la fermeture des frontières et à la distanciation sociale, selon des communiqués de la Maison Blanche et du Kremlin publiés séparément.
Selon une source chinoise, sur les 5 000 milliards de dollars que les membres du G20 pourraient injecter dans l’économie mondiale, la Chine, d’où l’épidémie est partie, a à elle seule « communiqué » le chiffre de 344 milliards, principalement en mesures fiscales.
Pour sa part, le président Poutine a proposé jeudi un « moratoire » sur les sanctions économiques frappant plusieurs pays dont le sien en raison de la crise économique provoquée par la propagation du coronavirus.
L’économie russe a été fortement touchée par la crise mondiale qu’a entraînée la pandémie, en raison en particulier de la chute du prix du pétrole et par ricochet de celle du rouble.
La Russie traversait déjà des difficultés économiques depuis 2014, en raison des sanctions internationales qui lui ont été imposées en liaison avec le conflit en Ukraine et l’annexion de la Crimée.
Auteur : France24