Quelques heures après la fin du sommet à Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui s’est achevé jeudi 28 février sans accord entre les deux dirigeants, le chef de la diplomatie nord-coréenne s’est adressé à la presse. Il a démenti les propos tenus par le président américain selon qui Pyongyang réclamait une levée totale des sanctions imposées au pays du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits.
Avec notre envoyé spécial à Hanoï, Stéphane Lagarde
Malgré la pluie, les esprits s’échauffent chez les confrères sud-coréens. Il est plus de minuit devant le Melia hôtel de Hanoï, onze heures après l’échec des négociations du sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump, et la délégation nord-coréenne vient d’improviser une conférence de presse.
Ponchos et parapluies se bousculent sur les barrières métalliques, tout le monde ne peut pas rentrer. A l’intérieur, costume sombre, pin’s des dirigeants nord-coréens à la boutonnière, Ri Yong-ho, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères accuse Washington d’avoir fait échouer les négociations.
« Pendant la réunion, les Etats-Unis ont insisté pour que nous allions plus loin que le démantèlement du site de Yongbyon, déclare-t-il. A partir de ce moment, il est devenu clair que les Etats-Unis refusaient nos propositions. Il n’est pas sûr qu’une telle occasion se représente. »
La diplomatie nord-coréenne affirme avoir proposé le maintien du gel de tous ses essais contre l’exemption sur 5 régimes de sanctions visant la Corée du Nord. « En refusant notre proposition, les Etats-Unis ratent une opportunité qui ne se présente que tous les 1 000 ans », a ajouté Choe Son-hui, la vice-ministre des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence presse avant de quitter le Vietnam, le président américain avait imputé les espoirs déçus aux exigences nord-coréennes sur les sanctions.
Rfi