Les dirigeants des ports et des experts cogitent sur la nécessité des ports d’Afrique centrale et de l’Ouest de s’arrimer à la modernité pour renforcer leur efficacité.
La compétitivité des ports est au centre des travaux des Comités techniques de l’Association de gestion des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) qui participent du 3 au 6 mars 2020 à Douala, aux premières assises de l’année. Il s’agit spécifiquement des Comités techniques statutaires Finances et études économiques (FEE) et Affaires administratives et juridiques (AAJ) avec la participation des délégués en provenance de dix pays: Angola, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gambie, Gabon, Ghana, Nigeria, Sierra Leone et Togo.
Au centre des débats, le problème de transbordement des marchandises, puisque des pays qui ne disposent que de ports fluviaux doivent travailler en étroite collaboration avec ceux qui disposent des ports en eau profonde pour ce faire ravitailler par de gros navires qui ne peuvent y accoster à cause d’un faible tirant d’eau.
« La nécessité pour les ports de s’adapter aux nouvelles stratégies des armateurs, caractérisées par le gigantisme des navires, la diminution du nombre de liaisons de navires dans les ports et l’augmentation significative des volumes embarqués qui en découle. C’est sans doute pour s’adapter à cette nouvelle donne que plusieurs ports de la côte ouest-africaine ambitionnent de se positionner comme ports d’éclatement en développant des services de transbordement » a indiqué le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o.
Il est donc question de proposer aux ports des stratégies efficaces et appropriés leur permettant de répondre aux défis dont ils font face. Tenant compte des enjeux qui régulent ce secteur d’activité, l’AGPAOC œuvre pour la mise en place d’un guichet unique portuaire qui se veut un outil stratégique et opérationnel de facilitation du transit portuaire des marchandises.
« Aujourd’hui, les ports sont en train de se digitaliser. L’action humaine se réduit pour plus d’efficacité. Et donc, nous avons sollicité l’Alliance africaine du commerce électronique (AACE) pour faire un exposé sur les aspects juridiques. C’est pour lever toutes les difficultés inhérentes à l’application de ce système, de sorte à le faire épouser par les ports membres la digitalisation qui va booster notre compétitivité au niveau sous régional » a expliqué le secrétaire général de l’AGPAOC, Jean-Marie Koffi.
En plus des volets liés aux finances et études économiques et aux affaires administratives et juridiques, la réforme des textes organiques de l’Association occupe également une place de choix, question de les adapter aux évolutions technologiques et numériques pour répondre aux exigences de l’heure.