Depuis l’indépendance à nos jours, les problèmes sanitaires au Sénégal se sont accrus et plusieurs facteurs expliquent cette problématique. Malgré l’initiative du chef de l’Etat Macky Sall portant sur la promotion de l’accès aux soins via la Couverture Maladie Universelle (CMU), ce secteur est encore plombé. Et jusqu’à présent les problèmes restent entiers…
Du point de vue de l’approche, les problèmes sanitaires sont restés une grande équation non résolue par l’Etat du Sénégal. Depuis le magistère du président Léopold Sedar Senghor, d’Abdou Diouf en passant par maitre Abdoulaye Wade, la santé a toujours connu des problèmes internes et externes.
Le quatrième chef d’Etat en l’occurrence Macky Sall, pensait avoir trouvé une solution en lançant le 20 septembre 2013 la Couverture Maladie Universelle (CMU), levier essentiel de la stratégie nationale du développement sanitaire.
L’objectif étant de favoriser l’accès aux soins de santé des groupes vulnérables et des personnes indigentes. Toutefois, cette politique, quoique volontariste met en danger plusieurs structures de santé à cause des dettes, de plusieurs centaines de millions de francs CFA impayées à ce jour.
Certes, la CMU reste un programme ambitieux qui permet à des millions d’enfants sénégalais de moins de cinq ans de bénéficier gracieusement de soins de santé.
Mais il apparait clair, que depuis sa mise en œuvre, celle-ci constitue un véritable goulot d’étranglement pour plusieurs établissements à travers le territoire national.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, la Couverture Maladie Universelle connaît un blocage dans son déroulement. Et il est inadmissible de voir certains malades (enfants moins de cinq ans), contraints de payer les tickets, et les ordonnances alors que l’Etat leur avait promis la gratuité intégrale des soins.
Osons le dire, le gouvernement a enregistré un échec au même titre que ses prédécesseurs. Ce, en dépit du tapage médiatique comme pour faire croire que tout est parfait alors que le constat est là, amer.
Pour résoudre ce problème latent, les pouvoirs publics sont en devoir de procéder à une révision de la mise en œuvre de ce programme novateur, afin que les principaux concernés (structures sanitaires, personnels de santé) puissent recouvrer leurs subventions et leurs paiements à temps. Mais aussi, l’Etat devrait organiser des concertations inclusives avec l’ensemble des acteurs, y compris les experts de la santé en vue d’asseoir la durabilité d’une solution dans l’intérêt de tous
Abdoul Aziz WATT