LES ROUTIERS DU SÉNÉGAL ET DU MALI MENACENT D’ALLER EN GRÈVE

L’Union des routiers du Sénégal (URS) et le Syndicat national des conducteurs routiers du Mali (SYNACOR) comptent aller en grève à partir du 9 février à minuit, si le préavis qu’ils ont cosigné et déposé depuis le 7 janvier 2020, n’est pas examiné par les gouvernements des deux pays.

’’Nous avons demandé la collaboration de tous les syndicats et organisations de transport pour que le 10 on puisse aller en grève, (pour) matérialiser notre revendication qui est sur la table des gouvernements du Sénégal et du Mali’’, a dit Gora Khouma à des journalistes qu’il rencontrait à Thiès.

M. Khouma, secrétaire général de l’URS et vice-président de la Confédération des syndicats des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (CSCRAO), relève que le mot d’ordre de grève sera ‘’illimité’’, à partir du 10 février, si rien n’est fait.

Dans une plateforme revendicative en neuf points, les syndicats demandent à ce que le nombre de postes de contrôle soit ramené à trois, entre la frontière et la capitale. Ils veulent aussi l’érection de postes juxtaposés où seront regroupés la gendarmerie, la police, la douane, les eaux et forêts et la direction des routes, ‘’pour un contrôle efficace et fiable’’.

L’aménagement d’aires de repos ou parkings en dehors des grandes villes du pays, la cessation de l’immobilisation des véhicules par des sabots, sans avertissement à Dakar et environs, figurent aussi dans les revendications des routiers.

Les syndicalistes souhaitent aussi que soient renégociées les mesures du règlement 14 de l’UEMOA, portant sur la charge à l’essieu, tout comme ils récusent le projet d’instauration du permis à points.

Ils exigent la disponibilité des carnets de reçus d’amende forfaitaire, en application du décret en vigueur.

Pour Gora Khouma, une amende communautaire de 4.000 francs CFA pour chaque tonne en plus sur la charge règlementaire à l’essieu, doit être fixée, au lieu de laisser la sanction au bon vouloir des seuls agents de sécurité.

Le préavis souligne la nécessité de baisser le prix du carburant et d’appliquer la convention collective.