Les tensions restent vives entre négociateurs américains et palestiniens

Les principaux négociateurs des deux camps sur le conflit israélo-palestinien se sont affrontés, ce week-end, par presse interposée. Jason Greenblatt et Saeb Erakat se sont accusés mutuellement d’entraver le processus de paix.

Avec notre correspondant à JérusalemGuilhem Delteil

Depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis en décembre dernier, les dirigeants palestiniens ont rompu les contacts avec l’administration de Donald Trump. Les représentants américains en visite dans la région ne sont désormais plus reçus à Ramallah. Et ces derniers jours, c’est à travers la presse qu’ils se sont adressés les uns aux autres.

Mi-mai, après l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem et la mort de 62 Palestiniens dans la bande de Gaza tombés sous les balles israéliennes, le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine avait accusé l’ambassadeur américain en Israël et l’émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient d’être « devenus les porte-paroles de l’occupation israélienne ».

 

Le second a répondu ce dimanche à Saëb Erakat qu’en plusieurs décennies à son poste, celui-ci n’a pas réussi à s’approcher d’un accord de paix final et que « d’autres perspectives palestiniennes » pourraient être plus utiles à la paix.

Quelques heures plus tard, Saëb Erakat répondait au diplomate américain, toujours par voie de presse. « L’accord du siècle, écrit-il reprenant le qualificatif employé par Donald Trump pour évoquer le plan de paix que les Etats-Unis doivent présenter, n’est rien d’autre qu’un diktat de politiques illégales et de violations supplémentaires du droit international ». « Ce que cette administration Trump propose pour les Palestiniens est très loin de parvenir à une paix juste et durable. »