Haïti a connu une nouvelle journée de tensions et de violences, mercredi 25 septembre 2019. Le président Jovenel Moïse avait pourtant tendu la main à l’opposition, appelant à un gouvernement national. Mais cela n’a pas convaincu.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Plusieurs manifestations de l’opposition ont été recensées mercredi dans les principales villes du pays, en marge desquelles il y a eu dans la capitale beaucoup d’actes de vandalisme, de rançonnage et aussi quelques pillages et incendies de commerces.
La colère populaire et les violences font suite au discours du le président, diffusé au milieu de la nuit de mardi à mercredi. L’appel au dialogue, lancé par Jovenel Moïse au beau milieu de la nuit sur la télévision d’État, n’a évidemment pas convaincu ses opposants.
Mais les analystes politiques ont aussi critiqué l’absence de mesure concrète dans le discours de 15 minutes prononcé par le président. Ses détracteurs ont opposé une fin de non-recevoir à la main tendue par le chef de l’État pour composer un gouvernement d’union nationale.
L’opposition veut sa démission
Pour eux, l’unique issue à la crise reste la démission de Jovenel Moïse avec une transition bien planifiée pour également sortir de la confusion dans laquelle Haïti est plongée depuis plusieurs semaines.
En colère contre le pouvoir en place, plusieurs groupes ont gagné les rues, des groupes auxquels se sont encore mêlés, dans la capitale. Des gens davantage motivés à détruire vitrines et véhicules tout en rançonnant les passants.
Les affrontements entre ces groupes et les forces de l’ordre ont été nombreux, créant la confusion dans une large partie de la ville et accentuant la peur de certains face à la manifestation de l’opposition annoncée pour vendredi.
Rfi