Liberté provisoire refusée au jeune Khalifiste

Al Ousseynou Sy, responsable des jeunes khalifistes alpagué lors des manifestations suite à l’invalidation de la candidature de Khalifa Ababacar Sall pour la prochaine élection présidentielle, a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée. Le procès a été renvoyé jusqu’au 21 janvier prochain.

 Le responsable des jeunesses khalifistes de Kaolack et agent de la Ville de Dakar, l’étudiant Al Ousseynou Sy, doit prendre son mal en patience. En effet, son procès, initialement prévu hier, a été renvoyé jusqu’au 21 janvier prochain pour la comparution des témoins. Sur ces entrefaites, ses avocats ont formulé une demande de mise en liberté provisoire.

Maitres Khouraychi Bâ et Aboubacry Barro ont soutenu à la barre que leur client présente toutes les garanties en justice. S’agissant des faits, nous disent les robes noires, l’étudiant s’est juste retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Par ailleurs, disent-ils, sa mise en liberté provisoire ne troublera guerre l’ordre public. Mais le parquetier s’en est opposé à ladite demande. Il sera suivi à la lettre par le tribunal qui a, dans la foulée, confirmé la date du renvoi.

S’agissant des faits, ils se sont déroulés le 14 janvier dernier. Entendu par les enquêteurs, Abdoulaye Dieng, contrôleur à la société Dakar Dem Dikk (DDD), confie : « ce jour, un de mes collègues et moi, avions pris le bus DDD ligne 219 en vue de faire un contrôle des tickets. Arrivés au niveau de la boulangerie jaune, nous avions entendu un grand bruit venant de l’avant du bus.

Aussitôt, nous avons vu un groupe d’individus qui était en train de ramasser des pierres et les jeter sur le bus. Ainsi, j’avais demandé au conducteur d’accélérer. Sur ce, mon collègue était descendu pour filmer la scène. De ce fait, j’avais demandé au conducteur de s’arrêter pour prendre mon collègue au niveau du rond-point JVC ». Il ajoute : « malgré cela, l’individu que vous me dites s’appeler Al Ousseynou Sy a continué de nous suivre. Il était à bord d’un véhicule blanc.

Ainsi, j’ai demandé à un client de m’aider à l’appréhender. Nous nous sommes arrêtés pour qu’un client descende, ce qui avait permis au véhicule blanc de nous rattraper et de se positionner devant nous. Aussitôt, Al Ousseynou est descendu pour nous dire qu’un voleur était dans le bus. En l’invitant à monter, je l’avais attrapé avec l’aide de quelques bonnes volontés pour le conduire au sein de votre service. Ils étaient au nombre de 5, mais j’ai reconnu Al Ousseynou armé de pierres et s’attaquant au bus ».

Il sera confirmé dans ses propos par Bakary Cissé, étudiant de son état, qui a déclaré : « ce jour, j’avais pris le bus DDD ligne 219 pour me rendre à Grand Yoff. Arrivé au niveau du rond-point de la boulangerie jaune, un groupe d’individus s’était soudainement mis à jeter des pierres sur le bus. Ce qui fracassa le pare-brise dudit bus. Etant devant, les débris du verre m’avaient atteint sans me blesser. Par contre, ils avaient atteint et blessé une dame qui était à côté de moi et dont j’ignore l’identité. Ainsi, un des receveurs qui était à bord du bus était descendu pour filmer la scène.

Ceci fait, il est remonté car les malfaiteurs s’étaient mis à poursuivre le bus à bord d’un taxi clando. Après nous avoir rattrapés, Al Ousseynou est descendu. Armé de pierres, il voulait s’attaquer de nouveau au bus. Sur ce, j’étais descendu pour prêter main forte aux agents afin de l’interpeller et de le conduire au sein de leur service ». Face aux enquêteurs, Al Ousseynou Sy a nié les faits.

A l’en croire, ce jour-là, il avait quitté son poste au collège David Diop pour se rendre au quartier général de leur parti Taxawu Sénégal, sis à Sacré-Cœur. « Nous venions de savoir que les listes des candidats retenus pour l’élection présidentielle venaient d’être publiées. Sachant que notre candidat n’avait pas été retenu, nous nous sommes donné rendez-vous audit quartier général. En cours de route, j’ai vu un homme qui courait en direction du bus Dakar Dem Dikk.

J’ai entendu les gens crier au voleur et je me suis lancé à sa poursuite sans pour autant savoir le fond du problème. Il est monté dans le bus et j’ai arrêté une voiture qui allait dans le même sens pour l’arrêter. Lorsque nous avions rattrapé le bus, je suis descendu pour appréhender le voleur. C’est là qu’un individu m’a saisi par le col de mon vêtement pour me faire monter dans le bus. Il m’a accusé de faire partir des individus qui jetaient des pierres sur le bus et ils m’ont conduit au commissariat de Dieuppeul », a-t-il dit. Affaire à suivre…