Ligue 1 et Ligue 2 : Les gagnants et les perdants…

Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a suivi les injonctions sanitaires du gouvernement français et l’avis de Noël Le Graët en actant l’arrêt définitif de la saison de Ligue 1. Ainsi, le PSG est champion. Marseille et Rennes, 2e et 3e sont en Ligue des Champions. En bas de classement, c’est Amiens et Toulouse qui descendent en Ligue, tandis que Lorient et Lens montent.

Le champion

Paris champion, c’est presque anecdotique, même si c’est le PSG décroche le 9e titre de son histoire égalant l’OM au palmarès et que Kylian Mbappé est meilleur buteur pour la 2e saison de suite.

Les gagnants

Cette décision fait aussi deux heureux: Marseille et Rennes, qualifiés ainsi pour la Ligue des champions. L’OM retrouve la compétition phare en en Europe après sept ans de purgatoire, Rennes va la découvrir. Reste à savoir à quel stade de la compétition le club breton va entrer: 3e tour des qualifications, barrage ou directement en poule. Ça dépendra de l’avenir des Coupe d’Europe et de la décision de l’UEFA.

Autres heureux, les deux clubs de Ligue 2, Lorient et Lens qui prennent l’ascenseur pour la Ligue 1 alors qu’il reste dix journées à jouer. Mais le mérite sportif a prévalu. Rien de honteux non plus dans ce choix, car les deux clubs, même s’ils marquaient le pas lors des dernières journées, étaient programmés pour cette montée. ce que confirme Christophe Pélisssier, l’entraîneur de Lorient, dont le bail a d’ailleurs été prolongé jusqu’en 2024. « La joie est là, bien sûr, à l’intérieur, mais elle doit rester contenue. Elle est là parce que sur les 28 journées, on a été 27 fois dans les deux premiers. Sportivement, il y a une certaine légitimité. Même si on aurait aimé avoir notre montée sur le terrain jusqu’à la fin et fêter ce titre au Moustoir devant nos supporters ».

Pour Lorient, c’est la 4e montée en Ligue 1 en 20 ans. Quant aux « sang et or », c’est la fin d’un douloureux épisode en Ligue 2 qui permet à l’élite du foot français de retrouver le meilleur public de France et ses Corons au début de chaque deuxème mi-temps.

Les perdants

Le grand perdant c’est Lyon. Relégué à la 7e place, l’OL ne jouera pas la Coupe d’Europe pour la première fois depuis plus de vingt ans. Evidemment, Jean-Michel Aulas, qui a tout tenté pour éviter dans les arcanes des instances ce que son club n’a pas été capable d’obtenir sur le terrain, risque de ne pas en rester là.

Du côté des perdants, en bas de classement, Toulouse et Amiens du Sénégalais Moussa Konaté sont relégués, ce qui annonce peut-être une vague de litiges devant la justice sportive et administrative. Le Toulouse FC, qui n’est pourtant pas le mieux placé sur le plan sportif après sa saison catastrophique, pour contester cette décision, a annoncé son intention de faire un recours.

Les incertitudes

Mais après l’annonce de Canal Plus de résilier son contrat avec la Ligue et donc de ne pas verser les 243 millions d’euros de droits télé restant dus, c’est le foot français dans on ensemble qui pourrait être le grand perdant de cette crise avec les risques de faillites qui planent au-dessus de la tête de certains clubs.

En Ligue 2, les clubs menacés de relégation devront attendre le 20 mai prochain et l’assemblée générale de la Ligue Professionnelle pour connaître leur future destination. Et notamment, Le Mans FC qui est 18e. Il n’est impossible non plus qu’il n’y ait pas de descente et qu’une Ligue 2 à 22 clubs voit le jour.

Cacophonie

A l’issue de cette réunion, la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP), Nathalie Boy de la Tour, a regretté l’attitude générale des dirigeants du football français.

« Nous ne nous sommes pas beaucoup exprimés dans la presse ces dernières semaines, nous avons pris le parti de travailler dur pour pouvoir essayer de trouver des solutions pour le football français qui traverse une crise sans précédent », a expliqué la dirigeante lors d’une conférence de presse téléphonique.

« Nous avons pu trouver très fréquemment assez indécent la cacophonie ambiante lorsqu’on parle de 20 000 morts en France », a-t-elle par ailleurs commenté.

igfm