À 19 ans, le Norvégien Erling Haaland affole les statistiques du football européen. L’attaquant du Borussia Dortmund, qui affronte le PSG en huitièmes de finale de la Ligue des champions, est l’une des attractions de ce choc franco-allemand.
Il sera à n’en pas douter l’homme à surveiller pour le PSG, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. En mettant la main, l’hiver dernier, sur la pépite norvégienne Erling Haaland, le Borussia Dortmund se faisait assez peu de doute sur la rentabilité d’un investissement de l’ordre de la vingtaine de millions d’euros. Et les chiffres le confirment : le club de la Ruhr a probablement touché le gros lot.
À 19 ans, le prodige d’1,94m n’a pas tardé à confirmer les attentes placées en lui et affiche déjà des statistiques affolantes : cinq matches de Bundesliga au compteur, dont trois comme titulaire, et déjà huit buts marqués. Une adaptation express qui confirme son excellent début de saison à Salzbourg, où il a quitté le club avec 16 buts en 14 rencontres de championnat et, surtout, 8 buts au terme de la phase de groupes de la Ligue des champions.
Un « serial buteur » que toute l’Europe s’arrachait il y a encore quelques semaines, et pour cause. Depuis deux saisons, Haaland empile les buts et multiplie les faits d’armes, au point d’être devenu l’une des attractions majeures du football européen. Un statut récent, né d’une première performance magistrale, en mai 2019. Aligné avec la Norvège lors de la Coupe du monde U20, face au modeste Honduras, l’attaquant signe un retentissant nonuplé. Neuf buts, un record dans la compétition qui en fait l’une des coqueluches des recruteurs des grands clubs européens.
Retrouvailles avortées avec Solskjaer
Sous contrat avec le RB Salzbourg, qui l’a recruté contre 10 millions d’euros au Molde FK du légendaire attaquant norvégien Ole Gunnar Solskjaer quelques mois plus tôt, Haaland y gagne progressivement ses galons de titulaire, à l’aube de la saison 2019-20. L’ascension est fulgurante, et là encore, les chiffres donnent le tournis : 17 buts en neuf matches, et surtout un retentissant triplé en Ligue des champions face au RC Genk.
Un curriculum vitae qui lui ouvre les portes de l’Europe, dès le mercato d’hiver suivant, fin 2019. Plusieurs grosses écuries le draguent, notamment l’emblématique Manchester United, coaché depuis décembre 2018 par… Solskjaer. Des retrouvailles qui semblent écrites, mais qui n’auront finalement pas lieu. Le 29 décembre, le Borussia Dortmund annonce la signature du joueur pour quatre ans, au nez et à la barbe des cadors européens.
Le « bon sens » prive Manchester United de Haaland
Quelques semaines plus tard, en conférence de presse, Solskjaer reviendra sur le transfert avorté de son poulain en Premier League. « Quand vous signez des joueurs, vous devez garder le contrôle. Vous ne pouvez pas donner le contrôle aux agents en incluant des clauses de rachat et d’autres choses », explique-t-il, invoquant le « bon sens » pour justifier la décision du club de se retirer des négociations.
Pas de remords, martèle-ton depuis du côté des Red Devils, même si le prodige norvégien fait forcément des envieux depuis. Sous le maillot du BVB, il n’a d’ailleurs pas tardé à justifier son nouveau statut. Entré en jeu à la 56e minute d’un match de Bundesliga face à Augsbourg, il n’a eu besoin que de vingt minutes pour inscrire un triplé. Et depuis, même si le Borussia est sur courant alternatif, en raison notamment d’une défense friable, il confirme qu’il pourrait bien être l’un des facteurs X de ces huitièmes de finale de Ligue des champions face au PSG.
À moins que l’autre pépite de Dortmund, Jadon Sancho, ne décide de lui voler la vedette. Car l’international anglais, 19 ans également, est l’autre attraction de ce début de saison en Bundesliga : 20 matches, 13 buts et 6 passes décisives, un bilan tout aussi impressionnant qui confirme qu’avec une telle doublette, le club allemand a toutes les cartes en mains pour venir titiller un PSG une nouvelle fois prétendant au dernier carré de la Ligue des champions.