Les favoris Angleterre, Belgique, France et Portugal n’ont pas raté pleur entrée en Ligue des Nations, ce samedi.
L’équipe de France effectuait ses grands débuts pour ce nouvel opus de la Ligue des Nations. Les champions du monde 2018 démarraient ainsi leur saison à Solna pour y affronter la Suède. Après plusieurs mois sans disputer le moindre match suite à la crise sanitaire liée au coronavirus, les Bleus retrouvaient donc avec envie les joies de la compétition. Pour cette affiche, Didier Deschamps s’appuyait sur un 3-5-2 et titularisait notamment Dayot Upamecano en charnière centrale et Adrien Rabiot dans l’entrejeu. Côté suédois, Janne Andersson alignait un 4-4-2 classique avec le duo Berg, Quaison en attaque.
Les Bleus s’extirpent du piège suédois
Il fallait attendre la 15e pour entrevoir la première frappe du match. Sur un ballon mal renvoyé par la défense française, Lustig décochait une frappe soudaine qui filait juste à côté des buts de Lloris (15e). Cinq minutes plus tard, Lindelöf profitait d’un corner frappé par Forsberg pour solliciter Lloris.
Le portier français sauvait les siens après la demi-heure de jeu en gagnant son duel face à Berg (37e). Mais juste avant la pause, Kylian Mbappé permettait aux champions du monde d’ouvrir le score. Bien décalé sur la gauche par Griezmann, Mbappé profitait d’un contre favorable pour ajuster Olsen dans un angle fermé (0-1, 41e). Au retour des vestiaires, les hommes de Didier Deschamps obtenaient la possession. Décalé sur la gauche, Digne distillait un bon centre pour Giroud dont la tête filait juste à côté (54e). Il fallait attendre le dernier quart d’heure pour entrevoir une action française.
Antoine Griezmann manque un penalty
Kanté décalait sur la gauche Digne qui alertait Griezmann mais sa frappe partait dans les nuages (76e). En fin de match, Forsberg procurait quelques frissons à la défense française avec une frappe flottante bien repoussée par Lloris (88e). Dans les ultimes secondes, Martial bien lancé par Nzonzi se faisait déséquilibrer par Lindelöf fans la surface. L’arbitre indiquait le point de penalty. Antoine Griezmann voyait sa tentative passer au-dessus (90+4). Grâce à ce succès étriqué, les Bleus réussissaient bien leur entrée dans cette Ligue des Nations.
L’homme du match : Rabiot (7,5) : pour son retour en sélection, le milieu de la Juventus jouait gros. L’ancien Parisien ne s’est pas caché sur le terrain et s’est montré disponible pour ses partenaires en réclamant beaucoup le ballon. Sa volonté de jouer vers l’avant est intéressante. L’ancien Parisien s’est distingué par sa faculté à se projeter et à casser les lignes. Aussi à l’aise dans le jeu court que dans le jeu long, l’intéressé a démontré de belles dispositions ce soir. Une prestation qui peut lui permettre de marquer des points aux yeux de Didier Deschamps pour la suite.
Le Portugal s’est promené
Les favoris ne manquent pas leur rentrée. Dans le groupe de la France, le Portugal s’est aisément défait (4-1) d’une Croatie privée de ses leaders du milieu, Luka Modric et Ivan Rakitic, dans l’écrin de l’Estádio Do Dragão de Porto. Sans Cristiano Ronaldo forfait mais avec Anthony Lopes, le tenant du titre a dominé les débats, multiplié les actions, avant que Joao Cancelo n’ouvre logiquement le score d’une frappe lointaine (1-0, 41e). Lors du second acte, Diogo Jota a fait le break d’un plat du pied droit sur une offrande de Raphael Guerreiro (2-0, 58e), puis Joao Felix, encore de l’extérieur de la surface, a donné de l’ampleur au résultat (3-0, 70e). Si Bruno Petkovic a réduit l’écart en toute fin de partie (3-1, 90e+1), sa réalisation est restée sans conséquence pour le Portugal qui prend la tête du Groupe 3. D’autant qu’Andre Silva a ajouté une ultime banderille au bout du bout (4-1, 90e+5).
La Belgique tient son rang
De son côté, la Belgique a tenu son rang à Copenhague face au Danemark (2-0) et prend, elle aussi, la tête de sa poule (la 2) grâce à une meilleur différence de buts. Avec un Eden Hazard sur le banc au coup d’envoi, les Diables Rouges s’en sont remis à Jason Denayer, buteur précoce sur phase arrêtée (1-0, 9e), et à Dries Mertens, parfaitement placé suite à un cafouillage dans la surface adverse (2-0, 77e).
Les Anglais sur le fil
Quatre ans après avoir été battue par l’Islande en huitième de finale de l’Euro 2016, l’Angleterre a donc pris sa revanche, samedi à Reykjavik. Mais cela a été compliqué et très chanceux car l’Islande a obtenu un penalty dans le temps additionnel, pour une faute de Joe Gomez, que Bjarnason a tiré au-dessus du but anglais (90e+3).
Trois minutes plus tôt, Sterling, lui, n’avait pas manqué la cible et transformé un penalty généreux qu’il avait obtenu lui-même, lorsque le pauvre Ingason, pour se protéger le visage, avait repoussé de la main une frappe de l’attaquant des Citizens (1-0, 90e).
Tout s’est joué en fin de match mais la rencontre avait débuté par une décision controversée de M. Jovanovic, l’arbitre serbe de la rencontre, lequel avait refusé dès la quatrième minute un but a priori valable à Harry Kane, lequel n’était visiblement pas en position de hors-jeu. L’Angleterre a eu le ballon mais peu d’occasions. L’Islande a très bien défendu, elle a résisté mais n’a pas su profiter des dix-neuf minutes qu’elle a joué à onze contre dix, entre l’expulsion de l’Anglais Walker (deux cartons jaunes) et celle d’Ingason, pour la main du penalty anglais. Le meilleur homme du match, Sterling, en a aussi été le seul buteur, audacieux, car son penalty tiré plein centre aurait pu être touché par Halldorsson.
Lors de la prochaine journée, le Portugal ira à Solna défier la Suède, la Croatie affrontera les Bleus, tandis que la Belgique recevra l’Islande et que le Danemark accueillera l’Angleterre.
Les résultats du soir :
Suède 0 – 1 France : Kylian Mbappé (41e) pour la France
Portugal 4 – 1 Croatie : Joao Cancelo (41e) Diogo Jota (58e), Joao Felix (77e), Andre Silva (90e+5) pour le Portugal ; Bruno Petkovic (90e+1) pour la Croatie
Danemark 0 – 2 Belgique : Jason Denayer (9e) et Dries Mertens (77e) pour la Belgique
Islande-Angleterre : Sterling (90+3)