Avec cette victoire, les Azzurri de Roberto Mancini, invaincus depuis maintenant deux ans (16 matches, soit 13 victoires et 3 nuls) prennent la tête du groupe devant les Oranje, apparus fatigués avec une équipe où dix des onze titulaires avaient déjà joué il y a trois jours face à la Pologne (1-0).
Plus frais, avec une équipe largement remaniée par rapport au match de vendredi face à la Bosnie-Herzégovine (1-1), le onze italien a impulsé le rythme à ce match de reprise et a trouvé la faille juste avant la pause (45+1e) grâce à une tête de Barella, sur un centre de Ciro Immobile, le buteur qui sait aussi se faire passeur.
L’Italie a eu plusieurs fois l’occasion de faire le break en seconde période mais a été victime du manque d’expérience de certains de ses attaquants.
Seul point noir dans la soirée italienne, la sortie sur blessure de l’attaquant Nicolo Zaniolo, suite à un choc apparemment sur le genou gauche. Le joueur de la Roma a déjà été éloigné très longtemps des terrains la saison dernière après une grave blessure, au genou droit.
La prime à la fraîcheur choisie par Mancini en faisant tourner son effectif a payé. Le joueur de Sassuolo Manuel Locatelli, très courtisé en Italie, en a profité pour honorer sa première sélection, à 22 ans.
Pour Giorgio Chiellini, également de retour comme titulaire, il s’agissait de la 104e mais finalement aussi d’un nouveau départ, après plus d’un an sans sélection pour cause d’une blessure l’an dernier.
Mais ce sont finalement ceux qui avaient déjà joué il y a trois jours contre la Bosnie qu’on a encore beaucoup vus. Insigne a encore beaucoup arpenté le flanc gauche de l’attaque et beaucoup tiré. Et Barella, non content de marquer, s’est encore beaucoup démené dans l’entrejeu pour empêcher Frenkie de Jong de diriger la manœuvre côté néerlandais. Une prestation réussie dans la lignée de son bel été avec l’Inter Milan en Ligue Europa.
L’avance à la pause était logique tant les Italiens s’étaient montrés dangereux, mais Zaniolo d’une reprise acrobatique (17e), Ciro Immobile (19e) puis Lorenzo Insigne (35e) avaient d’abord manqué le cadre.
Les Pays-Bas ont seulement été dangereux en première période sur un déboulé plein axe de de Wijnaldum (32e) puis en début de seconde période par le nouveau joueur de Manchester United Donny Van de Beek (55e). Mais Donnarumma fut parfait les deux fois. Et pas malheureux en fin de match quand la volée acrobatique de Depay s’est envolée hors cadre.
L’Italie, elle, a manqué l’occasion de tuer le match par Insigne, servi par Barella encore lui sur talonnade (53e) puis par Moise Kean (67e et 90+1e). Preuve que l’apprentissage n’est pas fini.
Pas plus que celui du nouveau sélectionneur des Pays-Bas, Dwight Lodeweges, qui vit là sa première défaite après avoir remplacé au pied levé Ronald Koeman.