Le photojournaliste italien a remporté le prix le plus prestigieux du festival Visa pour l’image, qui se tient à Perpignan, pour un reportage à Bergame, ville italienne à l’épicentre de la pandémie.
Un homme alité chez lui sous une image pieuse, une vieille femme emmenée par des secouristes en combinaison intégrale, des cercueils, un patient intubé en réanimation, d’autres qui attendent sur les brancards dans un couloir d’hôpital bondé… C’est ce reportage de Fabio Bucciarelli, réalisé à Bergame, ville italienne à l’épicentre de la pandémie de Covid-19, qui a été récompensé.
Les photos de Fabio Bucciarelli sur la vie et la mort à Bergame au temps du Covid-19 sont apparues dès le début du mois d’avril dans les pages du New York Times. Elles en ont même fait la Une.
Ce photographe italien de 40 ans avait déjà remporté la médaille d’or du Prix Robert Capa en 2013 pour un reportage à Alep, en Syrie. Il a couvert depuis 10 ans de nombreux terrains de conflits à travers le monde.
« Le virus de la solitude »
Mais c’est pour un reportage réalisé chez lui, en Italie, qu’il se voit donc primé. Fabio Bucciarelli était aux premières loges quand son pays a été le premier touché par la pandémie en Europe. Il a travaillé en immersion, au sein d’une équipe de la Croix-Rouge, vêtu de la même combinaison à capuche que les infirmiers et médecins.
Je voulais entrer dans l’intimité des malades, explique le photographe. Il souhaitait capturer « le virus de la solitude », raconte-t-il avant d’ajouter : « C’est la pire facette de la maladie. »
Récompensé également : l’Américain Bryan Denton, vainqueur du Visa d’or Magazine. Durant six mois, il a saisi en Inde la perturbation du cycle de l’eau par le réchauffement climatique, entre sécheresses et inondations. Un reportage également publié dans le New York Times.
rfi