Entre le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, et des habitants de sa commune impactés par le projet de lotissement de Khar Yallah, la tension est vive. Face à l’édile de la ville, les victimes s’insurgent contre le non-respect d’engagements qu’il avait pris devant eux, mais aussi, contre le fait que certaines victimes ne retrouvent pas leurs noms sur la liste de recensement des impactés.
Le projet de morcellement du quartier périphérique de Khar Yallah à Saint-Louis continue d’opposer le maire Mansour Faye aux victimes, qui lui ont donné un délai pour régler le problème.
Ils flairent un coup fourré et redoutent que ce qui s’est passé à Ngallèle Extension, se reproduise à Khar Yallah. Mansour Faye leur avait promis la pose de la première prière du programme depuis juin. Mais, deux mois se sont écoulés et rien.
Selon l’un des protestataires qui a exprimé le ras-le-bol des victimes, à Khar Yallah tout le monde réclame son droit : «Nous n’avons pas besoin de sucre ou de riz, mais nos terres», peste-t-il.
Le litige foncier de Khar Yallah a éclaté avec la décision de la municipalité de délocaliser le stade Me Babacar Sèye de Sor dans ce quartier de la périphérie. Il y a quelques jours, des bulldozers de la Dscos ont lancé une opération de démolition des bornes qui délimitaient des parcelles au motif que leur occupation est irrégulière.
Si dans ce quartier de la capitale de l’Aof, les habitants ne dorment plus tranquillement, c’est qu’en plus des bornes, l’implantation du stade nécessite le rasage de maisons qui sont déjà habitées.
Tribune