L’ancien premier ministre du Togo Agbeyome Kodjo, arrêté mardi a été conduit dans les locaux de la gendarmerie.
L’homme politique , président du parti d’opposition Mouvement patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) , est arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle le 22 février dont il conteste les résultats officiels qui le créditent de 19,46% des voix contre un peu plus de 70,78% pour Faure Gnassingbé.
Les forces de sécurité togolaises ont effectué mardi une descente à son domicile.
L’opposant a été arrêté pour n’avoir pas répondu à sa troisième convocation successive devant le Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie.
« M. Kodjo a été arrêté aujourd’hui. Les forces de sécurité ont enfoncé son portail et les portes de sa maison avant de l’arrêter et de l’emmener », a déclaré à l’AFP Maitre Claver N’dry l’un de ses avocats.
Les avocats de M. Kodjo ont indiqué que leur client n’avait pu répondre aux convocations du 1er et 9 avril ainsi qu’à celle de lundi pour des raisons de santé.
L’immunité d’Agbeyome Kodjo a été levée mi-mars, à la demande du parquet de Lomé, pour s’être « auto-proclamé » président de la République.
Selon le procureur, il s’est également, présenté illégalement comme « prétendu chef de l’Etat et chef suprême des armées », appelant la nation et les forces armées togolaises à se mobiliser contre le pouvoir.
Pour le procureur, « ces propos et agissements » relèvent « des qualifications de troubles aggravés à l’ordre public (…) et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».
Auteur : Bbc