L’Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l’air, a indiqué, mardi 19 avril, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre ou les pays ayant fourni les appareils.
Le président Volodymyr Zelensky les réclame depuis le début de l’invasion russe. Jusqu’ici, la réponse était « non », le camp occidental craignant d’être considéré comme cobelligérant par la Russie. C’est apparemment en train de changer, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Des avions de combat et des pièces détachées sont parvenus à l’armée ukrainienne.
« Je dirais seulement, sans parler de ce que fournissent d’autres nations, qu’ils ont reçu de nouvelles plates-formes et de nouvelles pièces pour pouvoir augmenter la taille de leur flotte. Dans ce cas précis, une plate-forme, c’est un avion. Ils ont reçu des avions supplémentaires et des pièces d’avions pour leur permettre de faire voler plus d’appareils », s’est contenté de confirmer le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Il a précisé que les États-Unis, qui ne veulent pas apparaître comme pays belligérant dans ce conflit, avaient facilité l’envoi de pièces détachées vers le territoire ukrainien, mais n’y avaient pas acheminé d’avions.
Le type d’avions pas précisé
Ni le type d’appareils ni les pays qui les ont fournis ne sont précisés, mais il s’agit probablement d’avions de conception soviétique auxquels les soldats ukrainiens sont habitués. La semaine dernière, Moscou a mis en garde les États-Unis contre la livraison d’armes sensibles qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur la sécurité régionale et internationale.
Selon des informations de presse, une nouvelle tranche d’aide militaire américaine est en préparation. Joe Biden a déjà confirmé qu’il enverrait davantage d’artillerie à l’Ukraine.
Kiev réclamait de ses partenaires occidentaux des MIG-29 que ses militaires savent déjà piloter, et dont disposent une poignée de pays d’Europe de l’Est. Un possible transfert de tels avions russes depuis la Pologne avait été discuté début mars, avant que les États-Unis ne s’y opposent, redoutant que la Russie puisse y voir une trop grande implication directe de l’Otan dans le conflit. AVEC RFI