La conversation très attendue entre Emmanuel Macron et Joe Biden a débouché sur un communiqué commun très conciliant. Une semaine après l’annonce fracassante de l’alliance tripartite Aukus entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, les présidents français et américain ont renoué le dialogue et le résultat laisse augurer une coopération renforcée. Cette coopération doit concerner aussi l’Union européenne, évoquée à plusieurs reprises dans la déclaration commune, selon le chef de sa diplomatie, Josep Borrell.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Après l’entretien des présidents français et américain, Josep Borrell a rencontré le secrétaire d’État, Antony Blinken. L’occasion pour le chef de la diplomatie européenne d’enfoncer le clou et de faire passer un message identique à celui de la France. « Il faut travailler à renforcer la confiance transatlantique », affirme Josep Borrell, en écho au communiqué des deux présidents.
Selon eux, l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région Indo-Pacifique revêt une importance stratégique.
L’intérêt de l’UE : s’investir en Indo-Pacifique
Pour l’UE, il faut donc à double titre tirer parti de cette déclaration. D’abord, parce que les Européens ont décidé de faire front commun avec la France : après quelques jours de tergiversation, ils sont désormais convaincus que le lien transatlantique dans son ensemble a été fragilisé. Ensuite, parce que l’intérêt de l’UE est de s’investir dans cette région. Elle devient le nouveau centre de gravité du monde, selon Josep Borrell.
L’alliance tripartite a d’ailleurs été annoncée à la veille de la présentation de la stratégie européenne pour l’Indo-Pacifique. Les Européens espèrent maintenant pouvoir être associés aux initiatives américaines dans cette région.
rfi