Lutte contre la corruption : la présidente de l’Ofnac souligne le rôle de la femme

Lutte contre la corruption : la présidente de l’Ofnac souligne le rôle de la femme

La place des femmes dans l’éducation leur confère une place importante dans la lutte contre la corruption, a déclaré ce mardi, la présidente de l’OFNAC, Seynabou Ndiaye Diakhaté.
Si la lutte contre la corruption « est l’affaire de tous, le rôle des femmes est beaucoup plus important au regard de leur place dans l’éducation des enfants au foyer, à l’école et dans la société en général », a-t-elle indiqué.

« L’éducation à la vie, à l’intégrité et à la lutte contre la corruption passe d’abord entre vos mains et l’OFNAC constitue, à cet égard, un outil stratégique pour façonner cette conscience citoyenne ».

La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption s’exprimait à l’occasion de la célébration de la femme à l’OFNAC.

Au Sénégal, les progrès réalisés dans la promotion des droits de la femme « ont été importants et significatifs », a-t-elle indiqué, ajoutant que le pays possède désormais « l’un des modèles de parité hommes/femmes les plus avant-gardistes si nous nous comparons à nos voisins immédiats et parfois même à certaines nations européennes ».

Les femmes « sont représentées dans les échelons les plus élevés de la vie politique », sans compter qu’au sein des administrations, « les « cellules genre » essaiment et se renforcent et il est devenu difficile, voire impossible aujourd’hui, de mettre en œuvre un projet sans évoquer la dimension genre qu’il comporte ».

Dans les familles, ajoute Seynabou Ndiaye Diakhaté, « la reconnaissance se construit peu à peu au vu du rôle prépondérant que les femmes jouent dans les foyers, non seulement par le soutien moral qu’elles apportent au cercle familial dans son ensemble, mais également, par leur participation de plus en plus prononcée aux charges de la famille ».

« La lutte pour les droits des femmes a été longue et acharnée. Elle n’a pas cessé de l’être d’ailleurs. Elle a juste changé de forme », « se fait moins avec les pancartes demandant chaque fois de nouveaux droits », a souligné Seynabou Ndiaye Diakhaté.

Désormais, elle « se mène et se gagne au sein du cercle familial, au bureau et dans les hautes sphères de la vie publique, par le dialogue, la compétence, le sérieux, la rigueur », a poursuivi Mme Diakhaté.

Au total, dans le milieu professionnel, « les femmes ont gagné le respect et la considération et continuent lentement, mais sûrement, de remporter des combats jadis considérés comme improbables », mais d’une certaine manière, « le chemin est encore long et parsemé d’embûches et d’embuscades », a fait observer la présidente de l’OFNAC.

D’autant que « l’égalité parfaite entre hommes et femmes est encore rêve », au point que « l’existence d’une journée de la femme, nonobstant son caractère symbolique, nous rappelle fatalement que nous ne sommes pas encore traitées comme nous le devrions dans la société, dans les administrations et dans la vie économique ».

Elle estime que « s’il n’y avait pas encore des défis à relever, des inégalités à résorber et des injustices à corriger, il n’y aurait eu aucun besoin de décréter une journée pour les droits des femmes ».

« C’est pourquoi, je souhaite ardemment voir arriver ce jour où on cessera de fêter le 08 mars. En attendant que cela arrive, le fossé reste encore beaucoup trop grand et les statistiques sur l’indice de développement humain montrent bien une certaine féminisation de la pauvreté », a-t-elle souligné.

Aps