Macky incapable du meilleur (Par Mody Niang)

Excellente chronique ! De cet homme, ce politicien pur et dur, je n’ai jamais rien attendu,… de meilleur. Il en est incapable. Nous ne devons quand même pas oublier qu’il a été allaité par le vieux président-politicien pendant huit ans avant d’être sevré ! Il en a hérité les pires défauts, et pas une seule qualité. Il est vrai qu’on en trouve difficilement une seule chez son ex-mentor.

Votre excellent chroniqueur a insisté à juste titre sur le plus vilain de ses défauts : le mensonge. Il ment, il ment sans état d’âme, sans gêne. Toute sa longue gouvernance de sept ans est jalonnée de “wax waxeet”, au point que sa parole ne vaut plus un kopeck. Une expression wolof consacre le manque total de confiance dans sa parole par les populations. C’est celle-ci : “waxi Maki, du ma ci dóor sama doom”.

Comment peut-on croire un seul instant que cet individu puisse changer, en bien naturellement puisqu’il est déjà le mal ?

Ces derniers jours, j’ai échangé avec des amis qui voulaient me convaincre que l’individu pouvait mettre à profit son second mandat pour rectifier ses erreurs du premier mandat. D’abord, de mon point de vue en tout cas, on ne peut pas parler d’erreurs le concernant. Toutes ses initiatives considérées comme des erreurs procèdent de choix délibérés qu’il a toujours revendiqués. Et puis, des erreurs, on les regrette. Or lui, persiste dans ses choix.

Pendant que certains de nos compatriotes vraiment optimistes s’attendaient à un “gouvernement resserré”, à un “gouvernement de mission”, il a formé un gouvernement de 32 membres et trois secrétaires d’Etat. Un gouvernement avec des ministères-bidons, parfois des coquilles carrément vides. Et ce ne sera sûrement pas tout : le pire est devant nous. Il lui faudra recaser les ministres remerciés et de nombreux autres membres de la coalition gagnante, qui réclament haut et fort leurs parts du gâteau, ayant contribué à la victoire acquise dans leurs localités respectives. Personne ne peut le leur reprocher car ils savent que le critère privilégié par le président-politicien n’est point la compétence ou autres qualités, mais la victoire dans sa localité. Les nouveaux ministres et autres promus – et DIEU sait qu’il y en aura – travailleront davantage pour gagner demain dans leurs localités, que pour faire avancer le secteur qui leur a été confié.

Comment peut-on donc faire confiance à un tel homme et attendre de lui quelque rupture que ce soit ? Il est ce qu’il est et le restera.

La preuve la plus palpable, c’est la nomination de ce Cheikh Oumar Hanne en qualité de ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation. Oser bombarder cet individu à un tel niveau de responsabilité ou à quelque autre que ce soit, c’est manquer manifestement de respect au peuple sénégalais. La presse fait état de casseroles qu’il traîne, casseroles qui sont quantité négligeable si on les compare aux nombreuses autres forfaitures révélées par l’OFNAC dans son dossier entre les mains du Procureur de la République. Je suis bien placé pour être aussi affirmatif, car je n’avais pas encore démissionné de l’Office quand ses graves indélicatesses étaient en cours de traitement. Il faut vraiment être un Macky Sall pour oser faire de ce Cheikh Oumar un ministre de la République. Il faut aussi être un Cheikh Oumar Hanne pour oser accepter ce poste, rencontrer ses compatriotes et les regarder les yeux dans les yeux. Sa place est à Reubeuss, et non dans un gouvernement. Un jour ou l’autre, le président-politicien devra répondre, devant l’histoire, de nombreuses forfaitures dont, en particulier, cette nomination insoutenable.